CPI
L’ONG européenne des droits de l’homme EuroMed a accusé les forces d’occupation israélienne de cibler les équipes de secours lors de leurs tentatives de sauver les blessés et les personnes coincées sous les décombres des maisons bombardées à Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, ce qui constitue un crime préméditée d’exécution de civils et fournit une nouvelle preuve sur l’intention israélienne d’exterminer les Palestiniens survivants dans le cadre d’un génocide perpétré dans l’enclave palestinienne.
L’EuroMed a rappelé que ces actes violent d’une manière flagrante les fondements du droit international humanitaire notamment les articles qui somment la force occupante d’assurer la protection totale pour les blessés et leur droit au soin et à l’accès aux secours sans entraves ni menaces. L’ONG a indiqué que ces actes ne doivent pas être séparés des autres violations commises dans la bande de Gaza. Il s’agit notamment des tueries de masse, le blocus, l’affamement, le déplacement forcé, la destruction systématique de l’infrastructure, la grave privation des besoins de première nécessité.
L’EuroMed a précisé que ses équipes sur terrain ont documenté mardi 13 mai 2025 le bombardement de l’appartement d’Abdelkarim al-Afghani par les avions d’occupation israélienne, à l’est de Khan Younis. L’appartement composé de plusieurs étages abritait au moins 24 citoyens, majoritairement des femmes et des enfants, a été réduit en gravats lors d’une ceinture de feu ciblant la cour et l’entourage de l’hôpital européen de Gaza.
Les équipes de secours et de Défense civile sont arrivées sur le lieu et ont commencé à chercher des survivants sous les décombres et au moment où elles ont entendu la voix d’une fille qui demandait de la sauver, les avions de guerre israéliens ont de nouveau bombardé le même site ciblant la maison et les équipes de secours dont deux agents étaient blessés, obligeant les secouristes de se retirer sans pouvoir aider la fillette qui criait à l’aide.
L’EuroMed a ajouté que des habitants de la région bombardée ont lancé le jour suivant des appels de secours pour les faire sortir du quartier al-Afghani alors que les avions israéliens ciblaient toute personne qui s’approchait du lieu que ce soient des civils ou des secouristes.
L’équipe de terrain de l’ONG européenne a dénombré lors de ces raids 35 personnes civiles tuées dont les cadavres de onze membres de la même famille. Les équipes de secours étaient obligés de quitter le lieu laissant au moins 14 autres personnes de la même famille sous les décombres, 9 parmi eux étaient des femmes et des enfants.
L’EuroMed a assuré que le ciblage de la maison et des équipes de secours n’a qu’une seule explication : laisser mourir tous les survivants coincés sous les décombres ainsi que les voisins qui se trouvaient à proximité des zones bombardées ne pouvant plus quitter leurs maisons ni obtenir le secours de l’extérieur alors qu’ils sont privés d’eau, de nourriture, de médicament et de toute assistance médicale pour les blessés et les malades. Ce comportement des forces d’occupation israélienne se répétait à tant de reprises au cours de ces 19 mois de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, ce qui constitue des crimes de guerre et un génocide.
L’EuroMed a appelé la communauté internationale à agir en urgence pour introduire les engins lourds et les équipes spécialisées pour lever les décombres des maisons bombardées, sauver la vie des personnes qui sont coincées sous les décombres et dégager les milliers de cadavres ensevelis sous le bêton de leurs maisons. Il a appelé aussi à imposer des punitions économiques, diplomatiques et militaires sur Tel-Aviv à cause de ses graves violations systématiques de la loi internationale et les crimes perpétrés contre le peuple palestinien.
