New York – CPI
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que le nombre de repas quotidiens distribués aux Palestiniens dans la bande de Gaza a chuté cette semaine de 70 % par rapport à la semaine dernière.
Lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York, ce mardi, il a souligné l’importance de permettre aux équipes onusiennes d’accéder à Gaza afin d’évaluer les besoins sur le terrain.
Le porte-parole a précisé que le nombre de repas quotidiens à Gaza est passé de 840 000 la semaine dernière à 260 000 cette semaine, soit une baisse de 70 %, en rappelant que l’aide humanitaire ne se limite pas à l’alimentation.
Il a insisté sur la nécessité de fournir directement aux Palestiniens de Gaza des services essentiels : eau, santé, nutrition, éducation et protection, avertissant que les réserves de carburant s’épuisent dans les installations sanitaires et hydrauliques du territoire, soumis à un blocus israélien strict depuis mars dernier.
Il a ajouté :
“Les soins de santé à Gaza sont au bord de l’effondrement, les hôpitaux font face à un afflux massif de blessés, dans un contexte de pénuries aiguës de matériel, de fournitures médicales, de sang et de personnel.”
L’armée israélienne a repris son offensive le 18 mars 2025 à l’aube, après que le gouvernement d’occupation a refusé d’entrer dans la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu du 2 mars, imposant un blocus total du territoire et empêchant l’entrée d’aides médicales et alimentaires.
Alors que le mouvement Hamas a respecté l’ensemble des termes de l’accord, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a refusé la deuxième phase, cédant à la pression des extrémistes de son gouvernement. Il a préféré prolonger la première phase, qui visait uniquement à libérer un maximum de prisonniers israéliens à Gaza, plutôt que de s’engager dans la phase suivante, qui prévoyait la fin totale de la guerre et le retrait complet d’Israël de Gaza.
Avec le soutien des États-Unis, Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une campagne de génocide à Gaza, ayant fait plus de 172 000 morts et blessés, majoritairement des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.