Gaza – CPI
Le ministère de la Santé de Gaza a mis en garde contre une aggravation rapide et dangereuse de la pénurie aiguë de médicaments, alors que les hôpitaux de la bande de Gaza ont accueilli 19 martyrs et 81 blessés au cours des dernières 24 heures en raison de la poursuite de la guerre d’extermination.
Dans une déclaration publiée ce dimanche, le ministère a précisé que 43 % des médicaments essentiels sont actuellement à zéro stock, soit une augmentation de 6 % par rapport au mois précédent. Il a également indiqué que 64 % des consommables médicaux sont complètement épuisés.
Le ministère a souligné que les services d’urgence, de chirurgie et de soins intensifs fonctionnent avec des stocks fortement épuisés, alors que les cas graves continuent d’augmenter. Il a averti que les patients atteints d’insuffisance rénale, de cancer, de maladies du sang, de troubles cardiaques et d’autres maladies chroniques sont les plus touchés par cette crise.
Il a mis en garde contre les conséquences critiques d’un arrêt total des services de santé, alors que l’entrée des fournitures médicales d’urgence reste interdite.
Par ailleurs, dans son rapport statistique quotidien, le ministère a annoncé que le bilan de la guerre d’extermination menée par l’occupation israélienne depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 52 829 martyrs et 119 554 blessés.
Depuis la reprise de l’offensive le 18 mars 2025, après la rupture de l’accord de cessez-le-feu par Israël, le nombre de victimes a atteint 2 720 martyrs et 7 513 blessés, portant le total cumulé depuis 18 mois à 172 383 morts et blessés.
Le ministère a aussi indiqué que de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres des maisons détruites ou dans les rues, où les équipes de secours et de la défense civile ne peuvent pas accéder en raison de la situation sécuritaire et du manque de moyens.
Pour rappel, début mars, la première phase d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, entré en vigueur le 19 janvier 2025 avec la médiation de l’Égypte, du Qatar et le soutien des États-Unis, a pris fin. Mais le 18 mars, Israël s’est désengagé de l’accord, bien que le Hamas en respectait toutes les clauses, et a repris son offensive meurtrière sur la bande de Gaza.
