Bruxelles – CPI
La responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Kaja Kallas, a déclaré que la situation à Gaza ne peut pas continuer ainsi.
Lors d’un appel téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Sa’ar, Kallas a déclaré qu’« il est impératif que l’aide humanitaire à Gaza reprenne immédiatement et qu’elle ne soit jamais politisée. »
Les Nations Unies et des représentants palestiniens à la Cour internationale de Justice accusent les autorités israéliennes de violer le droit international en utilisant l’aide humanitaire comme une arme de guerre et en refusant de la laisser entrer à Gaza.
Le jour après l’annonce des autorités israéliennes d’un plan de contrôle de Gaza, le mouvement Hamas a déclaré qu’il ne voyait aucun intérêt à des négociations sur un cessez-le-feu tant que la guerre de famine israélienne perdurait.
L’armée israélienne a déclaré que son plan d’expansion de sa campagne et de contrôle de Gaza, approuvé par le cabinet de sécurité restreint, comprend l’expulsion de la majorité des habitants du secteur dévasté.
Mardi, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, lors d’une conférence dans la colonie d’Ofra en Cisjordanie occupée depuis 1967, a déclaré que Gaza serait totalement détruite à la fin de la guerre qui dure depuis plus d’un an et demi.
Répondant à une question sur sa vision après la guerre, le ministre d’extrême droite a déclaré que les habitants de Gaza commenceraient « à quitter en grand nombre vers un troisième pays » après avoir été déplacés vers le sud de la bande de Gaza.
Depuis le 2 mars dernier, Israël a fermé les points de passage du secteur, empêchant l’entrée de l’aide alimentaire, humanitaire, médicale et des biens, ce qui a provoqué une grave détérioration de la situation humanitaire pour les Palestiniens, comme l’ont confirmé les rapports gouvernementaux, juridiques et internationaux.
Début mars, la première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre Hamas et Israël, entré en vigueur le 19 janvier 2025, a pris fin. Le gouvernement israélien a ensuite rejeté le début de la deuxième phase et a repris sa guerre d’extermination le 18 mars dernier.
Avec un soutien total des États-Unis, Israël commet depuis le 7 octobre 2023 des crimes de génocide à Gaza, laissant plus de 170 000 Palestiniens morts ou blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.
