Tue 6-May-2025

Commission des détenus : négligence médicale délibérée et répression continue des prisonniers à Ofer

mardi 6-mai-2025

Ramallah – CPI

La Commission des affaires des prisonniers a dénoncé la poursuite des raids et des actes de répression menés par l’administration de la prison d’Ofer contre les détenus, en parallèle d’une négligence médicale « délibérée ».

D’après un avocat de la Commission, qui a récemment visité plusieurs prisonniers dans l’établissement, les détenus souffrent de la mauvaise qualité et de l’insuffisance des repas, servis sans sucre ni sel. Il a ajouté que des unités répressives envahissent régulièrement les cellules. Récemment, l’unité « Metsada » a confisqué les matelas des détenus et imposé des sanctions supplémentaires.

Concernant la pause d’échauffement, elle est souvent supprimée sans justification. Lorsqu’elle est maintenue, elle ne dépasse pas une demi-heure, à six heures du matin. Les détenus souffrent également d’un manque chronique de vêtements.

L’avocat a rapporté qu’il avait rencontré plusieurs détenus administratifs à Ofer, parmi eux Qutaiba Sammour, originaire de Toulkarem, détenu dans la section 19, chambre 8. Il souffre de démangeaisons cutanées depuis environ un mois et a demandé à plusieurs reprises des examens médicaux, en vain.

Il a également rencontré le prisonnier Abdallah Mohammad Saleh Manasrah, âgé de 18 ans, originaire de Jénine, détenu dans la section 11, chambre 15. Il souffre de douleurs dentaires et d’allergies nécessitant un traitement et une pommade, mais ses demandes de soins sont restées lettre morte.

Autre cas évoqué, celui de Sharaf al-Din Adel Mohammad Abou Diya, de Halhoul, détenu dans la section 25, chambre 14. Il souffre de troubles visuels antérieurs à son arrestation et a besoin d’examens médicaux, que l’administration pénitentiaire refuse toujours d’autoriser.

L’avocat a également souligné la situation de Mohammad Mahmoud Issa, originaire de Bethléem, détenu dans la section 16, chambre 12. Depuis son arrestation, il souffre d’infections fongiques aux pieds, de douleurs gastriques et de problèmes auditifs. Il a besoin de médicaments, mais se heurte à une négligence médicale manifeste de la part de l’administration de la prison d’Ofer.

Dans un rapport conjoint récemment publié, la Commission des prisonniers et le Club du prisonnier ont affirmé que le système carcéral de l’Occupation « fasciste sioniste » n’épargne aucun moyen pour dépouiller les détenus de leur humanité et tenter de les briser psychologiquement.

Dix-neuf mois après le début de la guerre d’extermination, les conditions de détention demeurent inchangées, voire se détériorent davantage. Le facteur temps devient un élément crucial pour le sort des prisonniers, alors que la brutalité des pratiques reste constante.

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