Doha – CPI
L’État du Qatar a exprimé son rejet des accusations du Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahou, qualifiant ses déclarations d’ »incendiaires et irresponsables ».
Dans un communiqué publié dimanche sur la plateforme X, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a déclaré que le Qatar « rejette catégoriquement les déclarations incendiaires du cabinet du Premier ministre sioniste, qui manquent de la plus basse responsabilité politique et morale ».
Al-Ansari a souligné que « présenter l’agression continue contre Gaza comme une défense de la “civilisation” rappelle la rhétorique des régimes qui, tout au long de l’histoire, ont utilisé de faux slogans pour justifier leurs crimes contre des civils innocents.»
Il a souligné que depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, l’État du Qatar, en coordination avec ses partenaires, s’est employé à soutenir les efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre, à protéger les civils et à garantir la libération des prisonniers. Il a déclaré : « Une question légitime se pose ici : au moins 138 otages (prisonniers sionistes) ont-ils été libérés grâce à des opérations militaires qualifiées de « justice » ou grâce à la médiation, aujourd’hui critiquée et injustement ciblée ?»
Il a ajouté : « D’autre part, le peuple palestinien de Gaza subit l’une des pires catastrophes humanitaires des temps modernes, allant d’un blocus étouffant et d’une famine systématique à la privation de médicaments et d’abris, en passant par l’utilisation de l’aide humanitaire comme arme de pression politique et de chantage. Est-ce là la « civilisation » prônée ?»
Al-Ansari a souligné que « la politique étrangère du Qatar, fondée sur des principes, n’est pas incompatible avec son rôle de médiateur honnête et fiable. Les campagnes de désinformation et les pressions politiques ne l’empêcheront pas de se tenir aux côtés des peuples opprimés et de défendre les droits des civils, quelles que soient leurs origines, ni de défendre le droit international sans fragmentation ni sélectivité. »
Il a souligné que « l’État du Qatar poursuit sa collaboration étroite avec la République arabe d’Égypte et les États-Unis d’Amérique, pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire et promouvoir une paix juste et durable, fondée sur les valeurs de justice et d’humanité, et non sur la violence et le deux poids, deux mesures. »
Il a conclu en déclarant : « L’État du Qatar réaffirme sa ferme conviction qu’une paix véritable ne peut être instaurée que par un règlement juste et global, fondé sur des résolutions internationales légitimes, mettant fin à l’Occupation et garantissant les droits légitimes du peuple palestinien, au premier rang desquels l’établissement d’un État indépendant aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. »
Netanyahou avait attaqué le Qatar lui demandant de choisir son camp: « le temps est venu pour le Qatar de cesser de manipuler les opinions avec son deux poids, deux mesures et de décider s’il se rangera du côté de la civilisation ou de la barbarie du Hamas », selon ses propos.
Le Qatar a vivement critiqué la poursuite de la guerre et du génocide, tout en appelant à l’application de la décision de la Cour pénale internationale concernant le génocide et les crimes de guerre commis contre la population civile de la bande de Gaza, ce qui a suscité la colère de Netanyahou.