Hébron – CPI
Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté ce mercredi trois sœurs, toutes mères, après avoir envahi leurs maisons à Beit Kahil, à l’ouest d’Hébron. Parallèlement, l’armée israélienne continue de maltraiter les citoyens à la porte militaire située à l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Arroub, au nord d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Le père des détenues, Abdul Mahdi Al-Zuhur, a déclaré que l’occupation avait envahi les maisons de ses trois filles à Beit Kahil et les avait arrêtées après les avoir maltraitées et avoir fouillé leurs maisons. Les trois sœurs sont Iman (36 ans), Inas (25 ans) et Afnan (23 ans), toutes mères.
Il a précisé que sa fille Iman est enseignante et mère de six enfants, son mari étant détenu depuis 20 mois dans la prison de Nafha, tandis que son fils Abdullah est incarcéré à la prison d’Ofer.
Quant à sa fille Afnan, elle est mère de cinq enfants, le plus jeune n’ayant même pas trois mois. Elle travaille comme enseignante dans une école maternelle rendant service à un centre éducatif que l’occupation a également fermé aujourd’hui.
Concernant sa fille Inas, le père a indiqué qu’elle est mère d’un enfant et enceinte de quelques mois. Il a exprimé son incompréhension quant aux raisons qui poussent l’armée israélienne à arrêter ses filles avec une telle brutalité et en une seule fois.
Dans un autre contexte, l’armée israélienne retient les citoyens qui tentent de sortir par l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Arroub, les faisant passer par des fouilles minutieuses et humiliantes. Selon des sources locales, les soldats israéliens photographient les cartes d’identité des citoyens et inspectent leurs sacs avant de les laisser passer par la porte fermée et de traverser le point de contrôle à pied.
Les sources ont ajouté que les soldats israéliens forcent également les femmes à se faire photographier lorsqu’elles lèvent leurs cartes d’identité devant les soldats au point de contrôle.
Le camp de réfugiés d’Al-Arroub, situé au nord de la ville d’Hébron occupée, reste résilient face aux agressions de l’occupation israélienne depuis 1948. Ses habitants persistent dans leur quête de la liberté et du retour, défiant l’occupation à travers les générations, et cela depuis sept décennies.
Le camp n’a pas changé, et ses habitants n’ont pas abandonné leur lutte pour la liberté et le retour, malgré les promesses de paix faites par l’Organisation de Libération de la Palestine en 1993, promises à l’échec par la machine de destruction israélienne avant même la naissance d’un État palestinien.
L’occupation israélienne cible tous les Palestiniens du camp d’Al-Arroub, tout comme le reste de la Palestine, ne faisant aucune distinction entre les enfants et les femmes. Il semble que le message implicite véhiculé par l’occupation soit que « le bon Palestinien est le Palestinien mort », un programme visant à éradiquer le peuple palestinien.