Mustapha abd-Assalam
La réputation de l’entité occupante s’est effondrée et s’est détériorée après avoir mené une guerre génocidaire contre les habitants de Gaza au cours des 16 derniers mois, tuant plus de 48 000 Palestiniens, dont la majorité des enfants et des femmes, et transformant la bande de Gaza et ses infrastructures en un tas de décombres et en zone inhabitable.
Aux yeux du monde libre, l’entité sioniste est devenu un État infâme, fragile malgré l’arrogance et la puissance qu’il a affichées pendant la guerre. Le monde libre laconsidère désormais non seulement comme un État d’occupation et de colonisation, mais aussi comme un État nazi dirigé par une poignée de néo-Mongols et un gouvernement d’extrémistes, un État criminellement condamné pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par ses dirigeants, notamment la famine, le nettoyage ethnique et autres, comme en témoigne la Cour internationale de justice.
L’effondrement de la réputation de l’entité en raison de la guerre de Gaza ne s’est pas seulement produit au niveau de la spoliation de son image, révélant la supercherie qui avait peint une image fausse et brillante de l’entité néonazie dans les cercles internationaux comme une oasis de démocratie, de stabilité politique et de sécurité au Moyen-Orient, au milieu d’un ensemble de pays misérables où foisonnent tous les types de risques géopolitiques, de despotisme, de répression et de gouvernance militaire. Elle s’est également effondrée au niveau du mythe militaire, de la supériorité géopolitique et de l’appareil redoutable du Mossad.
En effet, des centaines de combattants palestiniens ont réussi, le 7 octobre 2023, à anéantir le mythe de l’État le plus militairement supérieur de la région et à vaincre l’une des armées les plus puissantes du monde. La résistance a trompé l’un des services de renseignement les plus puissants au monde, et cette opération de tromperie a placé l’armée d’occupation et le gouvernement de Netanyahu face à ses colons, qui ont commencé à se demander à quoi servaient les énormes sommes d’argent dépensées pour l’armée et les services de sécurité, atteignant 24 milliards de dollars en une seule année, en 2022.
Ils se demandent également à quel point des appareils de renseignement à la réputation retentissante ont pu échouer à anticiper et à repousser les attaques de la résistance, ou à empêcher la pénétration des fortifications militaires, des murs épais, des barrières en béton, des fils barbelés et électroniques, et des technologies de surveillance avancées entre Gaza et les territoires occupés. Toutes ces fortifications se sont effondrées en quelques minutes.
En raison de la guerre de Gaza, d’autres mythes que l’occupation avait tenté de construire au cours des dernières décennies se sont effondrés, notamment celui selon lequel l’entité est le pays le plus attractif pour les investissements étrangers au Moyen-Orient, qu’il est le centre régional de l’industrie technologique, et qu’il est capable de conquérir les marchés de la région, non seulement avec des armes traditionnelles, mais aussi avec des armes comme le gaz naturel, les produits alimentaires, les logiciels, les médicaments, etc. Des milliards de dollars ont alors fui les banques, la bourse et les obligations sionistes depuis octobre 2023.
Ces mythes sont aujourd’hui déchus, et la réputation de l’occupation est entachée de toutes sortes de turpitudes. La preuve en est que tout le monde la traite comme un État paria, fui à la fois par ses habitants et par les investisseurs, et que la plupart des pays du monde refusent d’accueillir ses hauts responsables, à commencer par Netanyahu. Les poursuites judiciaires contre les soldats et les officiers israéliens à l’étranger sont devenues une préoccupation majeure pour les autorités d’occupation.
Même si l’entité dépensait des tonnes d’or et d’argent pour améliorer cette image hideuse à l’étranger et restaurer l’image stéréotypée, elle ne réussirait pas. Même si elle dépensait des milliards de dollars en campagnes publicitaires et médiatiques pour blanchir sa sale réputation et se repositionner comme un endroit désirable pour vivre, travailler et investir, elle ne réussirait pas.
Israël restera infâme malgré l’arrêt de la guerre contre Gaza et le Liban, et le monde se souviendra chaque année du 7 octobre, jour où la résistance a réussi à briser le mythe de l’armée invincible. L’occupation restera cet État voyou et occupant qui pratique une politique de nettoyage ethnique et de ségrégation raciale contre les Palestiniens depuis plus de sept décennies, et même avant l’occupation de la Palestine en 1948. La guerre de Gaza a infligé des dommages considérables à l’image le sionisme avait construite, ainsi qu’aux États et institutions qui la soutiennent, en premier lieu les États-Unis et le lobby sioniste.
