Cisjordanie – CPI
Les autorités israéliennes poursuivent les travaux d’ouverture d’une nouvelle route coloniale visant à relier les colonies pastorales du groupe de Shalal al-Auja, situé dans la région de la vallée du Jourdain palestinienne.
L’Organisation al-Baydar pour la défense des droits des bédouins a expliqué que la poursuite des travaux sur cette route entraînerait une aggravation des souffrances des Palestiniens dans la région d’al-Auja, car cela augmenterait les restrictions sur leurs déplacements, affectant directement leur accès à leurs terres et à leurs sources de subsistance.
Cette nouvelle route permettra aux colons d’accéder plus facilement aux zones pastorales, ce qui augmentera la pression sur les Palestiniens, qui se retrouvent de plus en plus isolés en raison des restrictions qui leur sont imposées. L’Organisation a précisé que de nombreuses familles palestiniennes dans la région dépendent de l’élevage du bétail et de l’agriculture comme principale source de revenus. Cependant, ces activités sont menacées en raison de la politique de fermeture des zones pastorales et de leur transformation en colonies israéliennes. Selon les témoignages des habitants locaux, les colons, soutenus par l’armée israélienne, imposent une nouvelle réalité dans la région, où les Palestiniens sont soumis à des harcèlements constants visant à les pousser à quitter leurs terres.
Ce projet fait partie d’un plan colonial plus large visant à imposer le « colonialisme pastoral » comme principal moyen de contrôle des terres palestiniennes, en renforçant la présence des colons dans de vastes zones et en expulsant progressivement les Palestiniens. L’occupation israélienne met en place une politique à long terme visant à imposer son contrôle sur les terres de la vallée du Jourdain palestinienne, avec l’ouverture de nouvelles routes coloniales reliant les avant-postes pastoraux, contribuant ainsi à imposer une nouvelle réalité géographique qui limite la liberté de circulation des Palestiniens et entraîne un contrôle total sur les terres agricoles et les pâturages dont dépendent les populations bédouines pour leur vie quotidienne.
L’occupation exploite le colonialisme pastoral comme un moyen de s’emparer d’une grande superficie de terres palestiniennes, en soutenant les colons pour créer des fermes pastorales fermées, empêchant ainsi les éleveurs palestiniens d’accéder aux pâturages qu’ils utilisaient depuis des décennies.
