Doha – CPI
Des sources palestiniennes bien informées ont confirmé que la délégation de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et du mouvement « Fatah », mandatée par le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas pour se rendre en Égypte, a informé les autorités égyptiennes officiellement du rejet par la direction palestinienne du comité d’assistance communautaire, destiné à gérer les affaires de la bande de Gaza après la guerre.
Le journal Al-Araby Al-Jadeed a rapporté que des sources, dont les noms n’ont pas été dévoilés, ont également précisé que l’Autorité Palestinienne refusait toute formule permettant au mouvement Hamas de revenir au pouvoir dans la bande de Gaza. Selon ces sources, qui ont demandé à rester anonymes, « nous avons informé officiellement les Égyptiens que la direction palestinienne s’oppose au comité d’assistance communautaire proposé, et que ce comité confirmerait la division et le séparatisme de la bande de Gaza. »
D’autre part, une source a confirmé le rejet par la direction palestinienne de toute participation de Hamas au gouvernement de Gaza, en déclarant : « Nous avons clarifié aux Égyptiens que toute formule impliquant Hamas ou réintégrant Hamas au pouvoir à Gaza est inacceptable. »
Le journal rapporte également qu’Égypte a exprimé une grande frustration face à la décision de la direction palestinienne de rejeter la formation du comité d’assistance communautaire à Gaza, surtout après que Le Caire ait fait d’énormes efforts pour préparer le dossier de ce comité et ait tenu plusieurs réunions avec différentes factions palestiniennes, y compris le mouvement « Fatah », pour discuter des détails.
Le week-end dernier, une délégation de l’OLP et de « Fatah » s’est rendue en Égypte, composée de Rouhi Fattouh, président du Conseil National Palestinien et membre du comité central de « Fatah », d’Azam al-Ahmad, membre des comités centraux de « Fatah » et exécutif de l’OLP, et d’Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l’OLP.
Selon deux sources palestiniennes concordantes, la délégation a présenté aux Égyptiens un document écrit détaillant la vision du gouvernement palestinien pour la gestion de Gaza dans « l’après-guerre ». Selon une des sources, cette vision repose sur : « L’existence de plusieurs comités directement subordonnés au gouvernement palestinien, chaque comité étant dirigé par un ministre, sans budget indépendant pour ces comités, sans décret présidentiel les créant, car leur formation relève de la décision du gouvernement, et sans désignation ou consensus partisan concernant les membres, puisque c’est le gouvernement palestinien qui est habilité à choisir les noms et à prendre la décision. »
Les sources ont déclaré au journal Al-Araby Al-Jadeed : « Nous avons clairement expliqué aux Égyptiens que toute formule qui ne permettrait pas au gouvernement palestinien d’étendre ses prérogatives sur Gaza, comme c’est le cas en Cisjordanie, ou toute formule qui impliquerait la création d’un organisme parallèle ou de substitution au gouvernement, serait inacceptable pour la direction. De plus, toute formule réintégrant Hamas au pouvoir à Gaza, ou même une forme de partenariat avec Hamas, est également inacceptable. »
Une source a ajouté : « Les Égyptiens ont exprimé une grande gêne et un malaise face à notre décision, mais nous leur avons assuré que nous ne fermons pas la porte à la discussion avec l’Égypte, et que nous ne pouvons pas nous passer de son rôle stratégique dans la question palestinienne. »