Nazareth – CPI
L’armée d’occupation israélienne a imposé de nouvelles restrictions concernant la couverture médiatique des soldats en service actif en raison des préoccupations croissantes liées aux risques de poursuites judiciaires à l’étranger, en particulier pour les soldats impliqués dans des crimes de guerre à Gaza.
Cette décision fait suite au départ précipité d’un soldat de réserve israélien en vacances au Brésil, après qu’un juge brésilien ait ordonné à la police fédérale d’ouvrir une enquête à la suite d’accusations selon lesquelles ce soldat aurait commis des crimes de guerre pendant son service à Gaza.
Selon les nouvelles règles, les médias ne pourront plus diffuser les noms complets ni les visages des soldats de rang colonel ou inférieur lors des interviews. Cela ressemble aux restrictions déjà en place pour les pilotes et les membres des unités spéciales, a déclaré le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne.
De plus, les personnes interviewées ne doivent pas être liées à un événement militaire spécifique auquel elles ont participé.
Shoshani a expliqué aux journalistes : « Il s’agit de notre nouvelle directive pour protéger nos soldats et garantir leur sécurité face à ces types d’incidents, qui sont souvent mis en avant par des activistes anti-israéliens à travers le monde. » Il a également précisé qu’aux termes des règles militaires actuelles, les soldats ne sont pas censés publier des vidéos et des photos d’autres zones de guerre sur les réseaux sociaux.
Il a ajouté que des groupes militants, comme la fondation « Hind Rajab », basée en Belgique, relient des soldats ayant publié des images et des vidéos de Gaza à des photos et vidéos publiées pendant leurs vacances à l’étranger, et demandent leur arrestation en conséquence.
Le commandement militaire a averti certains de ses membres qu’ils risquaient d’être arrêtés à l’étranger, après qu’un soldat ait fui le Brésil.
La fondation Hind Rajab est une organisation de défense des droits de l’homme, fondée à Bruxelles, qui fait partie du « Mouvement du 30 mars ». Elle se concentre sur la poursuite des militaires israéliens accusés de crimes de guerre contre les Palestiniens. Elle a été créée en mémoire de la petite Hind Rajab, tuée avec sa famille à Gaza.
Cette organisation se concentre sur la recherche de la justice en réponse aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre et aux violations des droits humains commises par Israël contre les Palestiniens. Elle met particulièrement l’accent sur les poursuites juridiques contre les auteurs et leurs complices et a travaillé à documenter plusieurs violations israéliennes, notamment en publiant des vidéos sur les réseaux sociaux, et a identifié de nombreux soldats israéliens ayant eux-mêmes publié des preuves de leurs crimes.