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Tue 7-January-2025

Une organisation de défense des droits de l’homme appelle la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur les crimes de l’Autorité palestinienne

mardi 7-janvier-2025

Londres – CPI

L’Organisation arabe des droits de l’homme en Grande-Bretagne a appelé le procureur de la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête sur les crimes commis par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne dans les territoires palestiniens occupés.

Dans un communiqué envoyé au Centre palestinien de l’information, l’organisation a précisé que « l’État de Palestine fait partie des États signataires du Traité de Rome instituant la Cour pénale internationale, et qu’il a la compétence pour enquêter sur les crimes commis par ces services, en particulier la torture systématique, les meurtres, et récemment le siège strict de Jénine. »

Le communiqué de l’organisation a ajouté que « ces crimes sont commis à grande échelle et de manière systématique, et ce qui aggrave leur gravité, c’est qu’ils se font en coopération avec les forces d’occupation, soutenues par celles-ci, pour éliminer les militants anti-occupation et ceux qui s’opposent aux agendas de l’Autorité. »

L’organisation a indiqué que « les services de sécurité de l’Autorité et les forces d’occupation échangent leurs rôles dans les territoires occupés, car pendant que les forces d’occupation envahissent quotidiennement les villes, villages et camps de réfugiés pour exécuter des opérations de meurtre et d’arrestation, ces services reçoivent des informations et des instructions des forces d’occupation pour mener des arrestations et des meurtres similaires. »

Elle a précisé que « après les événements du 7 octobre, les services de sécurité ont lancé une vaste campagne sous les instructions du président de l’Autorité, Mahmoud Abbas, visant les militants et interdisant toute manifestation de solidarité avec Gaza, pratiquant la torture à grande échelle dans les prisons et centres de sécurité. »

L’organisation a souligné que « cette campagne a atteint son apogée avec l’invasion du camp de réfugiés de Jénine et le siège strict imposé depuis plus de 30 jours, empêchant toute entrée et sortie du camp, perturbant le processus éducatif. Ils ont également imposé un blocus sur l’approvisionnement des habitants en nourriture, médicaments et carburant. Pour prendre le contrôle du camp, ils ont transformé l’hôpital gouvernemental de Jénine en une caserne militaire, attaqué les équipes médicales, incendié les maisons et les voitures de certains citoyens, et déployé des snipers sur les toits des maisons, ce qui a entraîné jusqu’à présent la mort de huit citoyens et des blessés. »

L’organisation a noté que « l’Autorité et les forces d’occupation, pour couvrir leurs crimes, ont lancé une campagne médiatique trompeuse visant à miner le moral du peuple palestinien, en diffusant des rumeurs et en diabolisant les militants, allant jusqu’à accuser les factions palestiniennes des meurtres survenus dans le camp de Jénine. Pour renforcer le contrôle médiatique, les deux parties ont périodiquement pris la décision de fermer les bureaux de la chaîne Al-Jazeera à Jérusalem et Ramallah et d’interdire sa diffusion. »

La confrontation entre les services de sécurité de l’Autorité et la résistance à Jénine représente l’une des dernières manifestations des violations commises par les services de sécurité de l’Autorité palestinienne contre les Palestiniens, illustrant la complexité du tableau palestinien. Alors que l’Autorité cherche à maintenir la stabilité sécuritaire en accord avec ses engagements internationaux, la résistance rejette cette approche et insiste sur le fait que la priorité est de lutter contre l’occupation.

Les services de sécurité jouent un rôle clé dans la coordination sécuritaire avec l’occupation, ce qui a suscité des accusations selon lesquelles ils exécuteraient un agenda israélien. Cette coordination a entraîné un affaiblissement de la confiance du public dans les services de sécurité palestiniens.

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