Amman – CPI
Des comptes israéliens ont publié des cartes de ce qu’ils appellent « Israël historique », incluant des parties des territoires palestiniens occupés ainsi que la Jordanie, le Liban et la Syrie, ce qui a suscité l’indignation à Amman, qui a exigé une position internationale claire.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères et des Affaires des expatriés a fermement condamné, ce mardi, la publication par les comptes officiels israéliens sur les réseaux sociaux de cartes de la région qu’ils prétendent être « historiques pour Israël », incluant des parties des territoires palestiniens occupés ainsi que la Jordanie, le Liban et la Syrie.
Le porte-parole du ministère, Sufian al-Qudah, a affirmé le rejet total du Royaume de ces politiques et déclarations incitatrices qui visent à nier le droit des Palestiniens à établir leur État indépendant et souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale occupée.
Al-Qudah a déclaré que ces actions ne nuisent pas à la Jordanie et ne diminuent pas les droits légitimes du peuple palestinien, appelant à une position internationale claire contre ces déclarations et à leur condamnation, avertissant des conséquences graves pour la sécurité et la stabilité de la région.
Il a également exigé que le gouvernement israélien mette immédiatement fin à ces incitations émanant de responsables israéliens, qui n’ont leur place que dans l’esprit des extrémistes, et qui contribuent à envenimer les conflits tout en constituant une menace pour la paix et la sécurité internationales, selon le communiqué du ministère.
La publication de ces cartes coïncide avec les déclarations du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui a appelé à l’application de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie et à l’annexion de certaines de ses parties, ainsi qu’à la construction de colonies dans la bande de Gaza, qu’il a qualifiées de « racistes », selon le communiqué du ministère.
Fin octobre dernier, Smotrich avait également appelé, lors d’une conférence tenue à Jérusalem occupée, à l’application de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie et la bande de Gaza.