Gaza – CPI
L’Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a averti des graves conséquences liées au déni par l’occupation israélienne de l’arrestation du Dr. Hussam Abu Safiya, soulignant que cela constitue un indicateur inquiétant concernant son sort et les conditions de sa détention.
Ce rapport fait suite à la diffusion d’une information selon laquelle l’organisation Médecins pour les Droits de l’Homme israélienne avait soumis une demande pour visiter le Dr. Hussam Abu Safiya, emprisonné dans les prisons israéliennes. Cependant, l’armée israélienne a répondu de manière surprenante qu’aucune information n’était disponible concernant son arrestation ou sa détention dans ses installations, ce qui a généré davantage d’inquiétudes concernant son sort et ses conditions de détention.
L’Observatoire a appelé, dans une déclaration envoyée au Centre Palestinien d’Information, à une intervention internationale urgente pour faire pression sur les autorités israéliennes afin qu’elles libèrent le Dr. Abu Safiya et mettent fin à sa souffrance, affirmant que ce déni aggrave les risques menaçant sa vie.
Il a souligné que l’absence d’informations sur le sort du Dr. Abu Safiya complique encore la situation, l’exposant à de nouveaux actes de torture et de violations pouvant entraîner sa mort, dans un contexte où les médecins et le personnel médical de Gaza sont constamment visés par l’occupation israélienne.
L’Observatoire a précisé que la responsabilité de la vie du Dr. Abu Safiya incombe entièrement au gouvernement israélien, à la lumière des informations préoccupantes concernant les crimes auxquels il est exposé, incluant la torture, les mauvais traitements et la disparition forcée depuis son arrestation.
Des informations ont confirmé la détérioration de l’état de santé du Dr. Abu Safiya à la suite de la torture subie lors de son arrestation arbitraire et de sa détention dans le camp militaire de Sdei Taiman, au sud d’Israël.
L’Observatoire a averti du danger de voir le Dr. Abu Safiya subir le même sort que d’autres médecins et membres du personnel médical arrêtés depuis le 7 octobre 2023, et tués sous la torture.
Des témoignages ont documenté que le Dr. Abu Safiya a été violemment frappé par les soldats israéliens dès sa sortie de l’hôpital vendredi dernier. Les forces israéliennes l’ont également visé directement avec des grenades assourdissantes alors qu’il tentait d’évacuer l’hôpital sur ordre de l’armée.
L’Observatoire a précisé que le Dr. Abu Safiya a été emmené vers le centre d’interrogatoire de Al-Fakhoura dans le camp de réfugiés de Jabalia, où il a été soumis à des agressions physiques atroces, notamment des coups avec un câble épais. Malgré ses blessures précédentes suite au bombardement israélien de l’hôpital, il a continué à être torturé, ce qui a aggravé son état de santé.
L’Observatoire a mis en garde contre les conséquences du déni de l’arrestation du Dr. Abu Safiya par Israël, soulignant que cela reflète une escalade grave dans le traitement des prisonniers palestiniens.
Il a confirmé que des dizaines de médecins et membres du personnel médical sont toujours soumis à des arrestations arbitraires et à des disparitions forcées dans les prisons israéliennes, où ils subissent torture et répression continue.
L’Observatoire a qualifié l’arrestation et la torture du Dr. Abu Safiya devant le personnel médical et les patients de crime de génocide, dans le cadre d’une campagne systématique visant le secteur médical depuis plus de 15 mois.
Le vendredi dernier, l’armée israélienne a arrêté le Dr. Hussam Abu Safiya, tandis qu’elle libérait 400 civils du nord de Gaza, dont des membres du personnel médical qu’elle avait précédemment arrêtés à l’hôpital et ses environs.
L’arrestation du Dr. Abu Safiya est survenue après que les forces israéliennes ont envahi l’hôpital Kamal Adwan, quelques heures après l’avoir assiégé. Elles ont incendié ses installations, maltraité les patients, blessés et membres du personnel médical présents, arrêté plusieurs d’entre eux et forcé d’autres à se déshabiller sous un froid glacial avant de les évacuer de force, le tout sous des tirs et des bombardements de tanks dans les environs de l’hôpital.