Beyrouth – CPI
Les forces d’occupation israéliennes continuent d’empêcher les Libanais de retourner dans leurs villages du sud du Liban, tout en répétant plusieurs fois la violation du cessez-le-feu.
L’armée israélienne a annoncé l’interdiction du retour des réfugiés libanais dans dix villages du sud du Liban, à savoir : Chabaa, Al-Habbariyeh, Marjayoun, Arnoun, Yihmour, Al-Qantara, Shaqra, Barashit, Bater et Al-Mansouri, jusqu’à nouvel ordre.
L’interdiction s’est également étendue à d’autres villages du sud libanais, dont Khiyam, Adaisseh, Naqoura et d’autres localités.
En même temps, l’aviation israélienne a mené une frappe aérienne ciblant deux personnes dans le sud du Liban. Israël a affirmé avoir repéré deux combattants qui se seraient rendus sur une infrastructure militaire dans le sud du Liban depuis laquelle des roquettes ont été tirées, et les a visés par voie aérienne.
Aucune déclaration n’a été faite par le côté libanais.
Le site « Walla » a rapporté qu’une source sécuritaire israélienne avait indiqué que la réduction des forces israéliennes dans le sud du Liban affecterait la capacité de mettre en œuvre le cessez-le-feu.
Dans le même contexte, l’agence nationale libanaise de l’information a rapporté ce vendredi que quatre chars israéliens se sont « introduits dans le quartier ouest de la ville de Khiyam » à la frontière libanaise.
L’armée libanaise a déclaré qu’Israël avait violé l’accord de cessez-le-feu à plusieurs reprises les mercredis et jeudis derniers, en effectuant des violations aériennes et en bombardant les terres libanaises avec différentes armes.
Elle a ajouté qu’elle suivait les violations israéliennes du cessez-le-feu en coordination avec les autorités compétentes.
Plus tôt, l’armée libanaise avait annoncé qu’elle avait commencé à mettre en œuvre ses missions dans le sud, la Bekaa et la banlieue sud de Beyrouth, tout en renforçant sa présence dans le sud du fleuve Litani, après le début de l’application de l’accord de cessez-le-feu. Dans un communiqué, elle a précisé que ses missions dans ces zones incluent l’établissement de barrages temporaires, l’ouverture des routes et la neutralisation des munitions non explosées.
Elle a ajouté que ses efforts visent à accompagner les déplacements des réfugiés, à les aider à retourner dans leurs villages et à assurer leur sécurité et leur bien-être.
D’autre part, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur les habitants du village de Khiyam près de la frontière sud du Liban lors des funérailles d’un habitant de la localité, selon l’agence nationale libanaise de l’information.
Une porte-parole de l’armée israélienne a déclaré à l’AFP, en réponse à une question sur les tirs sur les civils, que « dans les dernières heures, les forces de l’armée israélienne ont cherché à éloigner des suspects dans la région de Khiyam, au sud du Liban ».
Le commandant de la zone militaire nord d’Israël, Ori Gordine, a effectué hier une visite dans le sud du Liban pour évaluer la situation, accompagné de plusieurs commandants de l’armée israélienne.
Dans un contexte similaire, le journal Yedioth Ahronoth a rapporté que certains responsables de la sécurité israélienne estiment à 50 % la probabilité de reprise des combats au Liban.
Le journal a ajouté que ce risque faisait partie des raisons pour lesquelles le gouvernement israélien n’a pas invité les colons du nord à retourner chez eux.
Un responsable israélien a indiqué à Yedioth Ahronoth que plus les règles et leur application sont claires dès le début, plus leur durabilité sera assurée par la suite.
