Paris – CPI
L’avocat français et docteur en droit Gilles Deverre est décédé, ce mardi. Il avait dirigé l’équipe juridique composée d’organisations de défense des droits de l’homme et de plus de 500 avocats venant du monde entier, qui ont porté l’affaire devant la Cour pénale internationale(CPI), à La Haye, en novembre dernier.
Deverre est considéré comme le « maestro », l’homme de loi derrière les mandats d’arrêt émis par la CPI à la demande du procureur Karim Khan, depuis mai dernier, contre le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu et ex- ministre démis de la Défense, Yoav Gallant, pour des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le jour de la publication des mandats d’arrêt, qu’il considérait comme une victoire qu’il avait cherché à obtenir pendant des années, Gilles Deverre a dit à son fils : « Maintenant, je peux mourir en paix. » Malgré la douleur de la maladie qui ne l’a jamais quitté jusqu’à son dernier souffle, il a insisté pour parler de cette victoire juridique exceptionnelle aux médias, et a consacré ses dernières déclarations à ce sujet sur la chaîne Al Jazeera.
Pendant 30 ans, Gilles Deverre a divisé son activité entre le secteur de la santé et du social, ainsi que la défense des minorités en France et dans le monde. Toutefois, la cause palestinienne a toujours été sa priorité.
Gilles Deverre, né en 1956, était avocat au barreau de la ville de Lyon, ancien infirmier et professeur à la faculté de droit de l’Université Lyon 3.
Deverre faisait partie des porte-parole d’un groupe composé de 350 organisations non gouvernementales, représentées par 40 avocats, qui avaient la responsabilité de traiter la demande de justice soumise à la CPI, concernant les crimes de guerre commis pendant la guerre de Gaza, entre 2008 et 2009. Il avait également été mandaté par l’Autorité palestinienne pour déposer une plainte en son nom, en janvier 2009.