Ramallah – CPI
L’Association du Club des Prisonniers Palestiniens a déclaré que les autorités israéliennes d’occupation ont arrêté plus de 435 femmes depuis le début de la guerre d’extermination, en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est occupée.
Le « Club des prisonniers » a expliqué dans un rapport publié à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ce lundi, et transmis au Centre palestinien pour l’information, qu’il n’existe pas d’estimation claire du nombre de femmes arrêtées dans la bande de Gaza, car certaines ont été libérées plus tard, mais il est certain que des femmes sont toujours détenues dans les camps de l’occupation, étant soumises à des disparitions forcées.
Le rapport précise que les femmes palestiniennes affrontent la période la plus sanglante de l’histoire de l’occupation, avec la poursuite de la guerre d’extermination dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, en plus des crimes et violations graves sans précédent à leur encontre.
Le Club des prisonniers a ajouté qu’avec le début de la guerre d’extermination, les forces israéliennes ont intensifié les arrestations systématiques des femmes palestiniennes dans toutes les régions palestiniennes, n’épargnant même pas les mineures. Parmi ces arrestations, certaines femmes ont été prises en otages dans le but de faire pression sur un membre de la famille visé par l’occupation pour qu’il se rende, une politique qui constitue l’un des crimes les plus graves et qui s’est intensifiée, incluant des épouses de prisonniers, des mères et des femmes âgées de plus de 70 ans.
Le rapport indique également que l’occupation israélienne a mené des arrestations massives de femmes en provenance de Gaza, y compris des mineures et des personnes âgées, et les a détenues dans des camps militaires, ainsi que dans la prison de « Damon ».
Il a précisé qu’en raison de la poursuite de l’occupation dans la mise en œuvre du crime de disparition forcée contre les détenues de Gaza, les institutions ne disposent pas de données claires sur leur nombre exact, ni sur le nombre de celles toujours détenues dans les camps sous contrôle de l’armée. En revanche, dans la prison de Damon, il y a actuellement quatre détenues de Gaza.
Les autorités israéliennes détiennent la plupart des prisonnières dans la prison centrale de Damon, où elles sont confrontées à des conditions de détention difficiles en raison de la politique d’isolement collectif appliquée à tous les détenus, ainsi qu’à de nombreuses attaques subies par les prisonnières, notamment des isolations, des agressions de la part des forces de répression, la confiscation de leurs affaires personnelles et le refus de tous leurs droits.
Le « Club des prisonniers » a indiqué que le nombre de détenus administratifs, jusqu’au début du mois de novembre, avait dépassé les 3443, parmi lesquels 31 sont des femmes détenues administrativement, dont des journalistes, des avocates, des militantes et des étudiantes, dont la majorité ont été accusées de « incitation » sur les réseaux sociaux.
Le club a appelé les États parties à la Quatrième Convention de Genève à mettre fin aux abus physiques et psychologiques pratiqués par les soldats de l’occupation lors de l’arrestation des femmes palestiniennes, à cesser les arrestations illégales en territoire palestinien occupé et à mettre fin aux pratiques de torture physique et psychologique, ainsi qu’au traitement indigne lors des interrogatoires et des détentions.