Selon une enquête menée par l’Associated Press, les Palestiniens vivant dans les territoires occupés de 1948, qui expriment leur opposition à l’agression israélienne continue à Gaza, sont confrontés à une répression systématique qui les pousse à exercer une forme de « surveillance de soi » par peur d’être emprisonnés.
L’avocat Ahmad Khalifa, l’un des nombreux Palestiniens touchés, a vu sa vie bouleversée après que les autorités israéliennes l’ont accusé de « incitation au terrorisme » pour avoir exprimé son soutien à Gaza lors d’une manifestation en octobre 2023. Il a passé trois mois en prison suivis de six mois de surveillance stricte à domicile, sans savoir quand il sera jugé.
Depuis le début de la guerre contre Gaza, plus de 400 Palestiniens de l’intérieur ont été interrogés par la police israélienne, accusés d’incitation à la violence ou au terrorisme, notamment pour avoir soutenu la résistance palestinienne sans appeler explicitement à la violence.
Les autorités israéliennes ont intensifié la surveillance des Palestiniens de l’intérieur, notamment à travers des lois de plus en plus restrictives, y compris une surveillance accrue sur les réseaux sociaux. Le gouvernement de droite dirigé par le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a renforcé ses efforts pour criminaliser les expressions de solidarité avec Gaza, y compris à travers des accusations de soutien à des organisations « terroristes ».
Les droits humains affirment que cette répression a eu des conséquences graves, telles que la perte d’emplois, des suspensions scolaires et des enquêtes de police pour des gestes apparemment inoffensifs, comme des publications en ligne ou des protestations contre la guerre. Les manifestations ont souvent été réprimées, et de nombreux Palestiniens vivent désormais dans la crainte de toute expression de solidarité avec Gaza.
