New York – CPI
Lors d’une session d’urgence tenue à New York, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis en garde contre une escalade suite aux explosions d’équipements de communication au Liban et au raid d’Occupation sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth, appelant toutes les parties à faire preuve de retenue, tandis que le ministre libanais des Affaires étrangères a mis en garde le Conseil de sécurité d’une grande explosion qui se profile à l’horizon.
À la demande de l’Algérie, seul membre arabe du Conseil de sécurité, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu hier soir, vendredi, une séance au cours de laquelle il a entendu deux exposés de hauts responsables de l’ONU sur les derniers développements au Liban et dans la région.
Plus tôt vendredi, le Hezbollah a annoncé le martyre de deux de ses dirigeants et la blessure de 13 combattants, ainsi que 66 autres blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, lors d’un raid aérien perpétré par l’Occupation terroriste sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth.
Pour sa part, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary Anne DiCarlo, a exhorté tous les pays qui ont une influence sur l’entité usurpatrice nazie sioniste (Israël) et le Hezbollah à « utiliser cette influence maintenant », pour éviter une escalade de la violence, et a averti que la poursuite des violences menace de déclencher un conflit plus destructeur que celui auquel nous assistons actuellement.
« Nous risquons d’assister à une conflagration qui pourrait être éclipsée par la dévastation et les souffrances que nous avons vues jusqu’à présent », a déclaré DiCarlo devant le conseil des 15 nations. « Il n’est pas trop tard pour éviter de telles bêtises », a-t-elle ajouté. Il y a encore de la place pour la diplomatie. J’exhorte vivement les États membres qui ont une influence sur les acteurs à l’utiliser immédiatement.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a également fermement condamné la série d’explosions meurtrières d’appareils de communication au Liban, et a déclaré que « le droit international interdit le « piégeage » d’appareils civils ».
Il a considéré que « commettre des actes de violence visant à semer la terreur parmi les civils est un crime de guerre », ajoutant que « la guerre a des règles », réitérant son appel à une « enquête indépendante, précise et transparente ».
Türk a poursuivi : « Cibler simultanément des milliers d’individus, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui transporte les appareils concernés, leur emplacement et leur environnement au moment de l’attaque, viole le droit international humanitaire et le droit international là où ils se trouvent en vigueur. »
De son côté, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bouhabib, qui participait à la réunion, a souligné que le recours à la détonation de milliers d’appareils de communication à distance « en masse et de manière perfide, sans égard à celui qui les transporte ou qui se trouve à proximité, est une méthode de combat sans précédent » dans sa brutalité et sa terreur.
Il a ajouté que le fait de cibler des milliers de personnes de différents groupes d’âge et dans des zones vastes ou densément peuplées, y compris toutes les régions du Liban, dans leur vie quotidienne, dans les maisons, les rues, les lieux de travail et les centres commerciaux, constitue un acte de terrorisme en soi et un crime flagrant, en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme, et est sans aucun doute qualifiée de crime de guerre.
Il a déclaré : « Soit ce conseil forcera l’Occupation sioniste (Israël) à mettre un terme à son agression… soit nous resterons les témoins silencieux de la grande explosion qui se profile à l’horizon aujourd’hui », et a souligné que « cette explosion n’exclura ni l’Est ni l’Ouest, et nous ramènera à l’âge des ténèbres.
Bouhabib a appelé à « condamner clairement les attaques terroristes commis par l’entité usurpatrice sioniste».
