Bruxelles – CPI
« Les actions qui violent le statut de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem constituent une menace pour la stabilité régionale », a déclaré le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
C’est ce qu’il a publié mercredi sur son compte sur la plateforme « X », en réponse à l’appel du ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, au Conseil de sécurité de l’ONU et à la communauté internationale pour qu’ils mettent fin aux « actions illégales d’Israël qui violent le statut juridique des droits historiques » et les lieux sacrés de Jérusalem.
Borrell a indiqué qu’il partageait les préoccupations d’Al-Safadi concernant le statut des lieux saints et a évoqué les actions qui ouvrent la voie à des violations émises par le « ministre israélien de la Sécurité nationale », Itamar Ben Gvir, qui a dirigé les raids contre la Mosquée Aqsa et a fait des déclarations concernant la construction d’une synagogue dans la mosquée.
Borrell a souligné que ces préoccupations sont « tout à fait légitimes », soulignant la nécessité pour la communauté internationale d’examiner cette question.
Hier, mardi, la Société de radiodiffusion israélienne a rapporté que le ministère israélien du Patrimoine avait cherché à consolider le récit de l’occupation à travers ce qu’il a appelé des « raids indicatifs » ciblant des dizaines de milliers de Juifs et de touristes étrangers, et qu’il avait alloué deux millions de shekels à cet effet.
Lundi, Ben Gvir a affirmé dans des communiqués de presse que « la politique du gouvernement autorise la prière dans la mosquée Al-Aqsa. Il existe une loi d’égalité entre juifs et musulmans. J’y construirais une synagogue ».
C’est la première fois que Ben Gvir parle d’établir une « synagogue » à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, après avoir appelé à plusieurs reprises au cours des derniers mois pour que les Juifs soient autorisés à prier dans la mosquée.
Les colons israéliens effectuent des raids presque quotidiens dans les cours de la mosquée Al-Aqsa dans la ville occupée de Jérusalem, sous forte protection de la police d’occupation israélienne, au milieu des appels croissants de groupes juifs extrémistes à démolir la mosquée Al-Aqsa et à construire le « Troisième Temple » sur ses ruines.
Le 19 juillet, la Cour internationale de Justice a rendu son avis sur les conséquences juridiques résultant des politiques et pratiques de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, et sur les conséquences du comportement de l’occupation sur d’autres pays après un processus juridique qui a duré 18 mois. .