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Dent pour dent…les palestiniens ne seront plus victimes.

mercredi 21-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Les tirs quotidiens sur les patrouilles militaires et les bus de colons, ainsi que les opérations martyres qui ont semé la mort dans les villes de l’entité sioniste, ont été le déclencheur direct du lancement par l’armée d’occupation sioniste d’une vaste offensive militaire en Cisjordanie occupée, connue sous le nom d’« Opération Rempart ».

Avec l’annonce par les Brigades Al-Qassam et les Brigades Al-Quds de leur responsabilité dans l’opération martyre qui a eu lieu au centre de la ville de Tel-Aviv le soir du 18 août de cette année, les opérations martyres à l’intérieur des territoires occupés refont surface après 22 ans, après l’opération sioniste de 2002 qui a marqué un tournant dans l’avortement de l’Intifada d’Al-Aqsa (2000). Cette opération s’est terminée par l’abolition de la souveraineté politique palestinienne en Cisjordanie et la fragmentation par le mur de séparation raciste qui a déchiré les villes et les villages palestiniens, les transformant en cantons et enclaves encerclés de toutes parts par les colonies.

Des moyens imposés par le terrain

L’écrivain et analyste politique Sari Urabi estime que la réalisation d’une opération martyre conjointe reflète un modèle de résistance imbriqué entre les différentes factions de la résistance palestinienne, qui a commencé dans le nord de la Cisjordanie occupée, du camp de réfugiés de Jénine, puis Tulkarem, Naplouse et Tubas, et qui s’étend naturellement dans les camps et se propage à de nombreuses autres zones.Il note que cette coordination et ces opérations communes ont été observées depuis 2021, après la bataille de « l’Épée de Jérusalem », ce qui est important car cela reflète la conviction d’une société palestinienne dans laquelle la résistance découle de la profondeur de sa constitution sociopolitique. En d’autres termes, il existe un environnement social qui a fusionné les frontières rigides entre les différentes factions, reflétant une volonté de coopération dans la résistance et un désir de la développer dans les zones de conflit difficiles en Cisjordanie, pour qu’elle devienne plus influente sur l’occupation et ait une portée plus large sur le plan populaire et social palestinien.

Urabi souligne que l’action de la résistance palestinienne repose essentiellement sur l’accumulation d’expérience palestinienne en termes de réactions, d’outils et de méthodes utilisés dans la confrontation, et cela s’est renforcé après l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre 2023.

Urabi ajoute que les opérations martyres sont devenues une caractéristique principale des méthodes de dissuasion de la résistance palestinienne contre l’occupation pendant la deuxième Intifada d’Al-Aqsa, en réaction aux tueries de civils par l’armée d’occupation aux points de contrôle militaires, sous prétexte de « purger » les camps de réfugiés palestiniens des combattants armés.

Il poursuit : « Dans cette guerre, personne ne cible les civils à l’exception de l’armée sioniste néonazie et des colons qui tuent des gens en prière, lors de leurs repas ou dans leurs maisons pendant qu’ils dorment, et qui brûlent leurs terres. Ils tuent également des civils au Liban et au Yémen, avec la sensation que leurs actions ne sont soumises à aucune contrainte et sans la moindre perspective d’une seule trêve humanitaire depuis 10 mois de guerre d’extermination à Gaza ».

L’écrivain palestinien souligne le contexte historique dans lequel les opérations martyres sont apparues comme l’une des méthodes de résistance à la violence de l’occupation et de ses colons en Cisjordanie. Ces opérations ont émergé après le massacre de la mosquée Al-Ibrahimi, perpétré par le colon extrémiste Baruch Goldstein en février 1994, lorsqu’il a ouvert le feu sur les fidèles en prière, avec l’assistance de l’armée d’occupation qui a envahi la mosquée sous un feu nourri à ce moment-là.

Il souligne que lorsque le Hamas et le Jihad islamique ont arrêté les opérations martyres, la décision était motivée par une révision politique légitime concernant le massacre de civils.

Une nouvelle phase

L’analyste politique Khalil Abdel Rahman estime que l’annonce par les Brigades Al-Qassam et les Brigades Al-Quds de leur responsabilité dans l’opération de Tel-Aviv marque un retour explicite à la tactique des opérations martyres au cœur du conflit, décidée par les deux plus grands mouvements de résistance sur la scène palestinienne.

Dans un post sur sa page Facebook, il affirme : « Cette annonce marque le début d’une nouvelle phase qui contribuera à briser la volonté de l’occupation, à freiner sa sauvagerie et son nazisme contre notre peuple à Gaza et en Cisjordanie. Elle représente un défi acharné pour tous les services de renseignement, militaires et politiques de l’ennemi, qui ne pourront empêcher un convaincu du martyre d’atteindre son objectif ».

Il a souligné que l’inclusion des « civils sionistes » dans les villes au cœur de l’État occupant dans ce conflit jettera une boule de feu dans le camp de Netanyahou et de son gouvernement nazi, et exercera une pression terrible sur eux, les poussant à reconsidérer les lignes rouges qu’ils ont franchies en commettant un génocide à Gaza, « mais il semble qu’il est trop tard, et que le feu a aussi atteint m leurs maisons, et l’éteindre sera difficile ».Il est rappelé que l’opération martyre menée par le martyr Abdel-Baset Odeh dans l’hôtel Park à Netanya, au nord de la Palestine occupée, dans la nuit du 27 mars 2002, qui a tué 30 Israéliens et blessé 160 autres, a été le facteur déterminant dans l’exécution de l’« Opération Rempart ».

Cette opération, menée par les Brigades Al-Qassam, est considérée comme l’attaque la plus puissante sur l’État occupant, marquant l’apogée d’une vague sanglante d’opérations qui ont duré une année et demi depuis le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, tuant plus de mille Israéliens et blessant des milliers d’autres.

Le peuple exprime sa révolte

Dans ce contexte, le chercheur Bilal Salameh affirme que ce qui caractérise l’Intifada d’Al-Aqsa est son orientation vers la violence révolutionnaire, en lien avec la phase historique de l’action politique et militaire de l’époque, et en réponse aux politiques racistes sionistes marquées par la violence, la cruauté et la brutalité.

Les plus marquantes étant le couvre-feu, la démolition des maisons, le déplacement des familles, les meurtres aléatoires et sauvages, et la punition collective du peuple palestinien.

Dans un document de recherche intitulé « Les opérations martyres : Le corps comme un outil de résistance », publié par le Centre d’études de l’unité arabe en juin 2020, le chercheur indique que la politique sioniste d’isolement et de destruction des villes, villages et camps palestiniens perdure toujours, empêchant leur développement naturel et leur expansion en les encerclant de colonies, de points de contrôle et de longues files d’attente pour les citoyens, ainsi que par des arrestations, des éliminations et des assassinats.

Salameh explique que ces politiques sont des « techniques disciplinaires dures et violentes visant à soumettre le corps /conscience individuelle/collective palestinienne, qui est passée de l’état de soumission durant la phase de latence politique (1993 – 2000) à un état de défi et de rejet des politiques coloniales. »

Il conclut en citant Franz Fanon : « Le peuple auquel on dit qu’il ne comprend que le langage de la violence, décide maintenant de s’exprimer dans ce langage », en soulignant que les opérations martyres ont été les plus douloureuses pour l’occupation lors de l’Intifada d’Al-Aqsa, signifiant la fin de la soumission et de l’obéissance au colonisateur, incarnée par les mots des martyrs : « le sang appelle le sang et le feu répond au feu ».

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