Gaza- CPI
Le ministère de la Santé palestinien a annoncé ce lundi soir que la bande de Gaza est désormais classée comme une zone épidémique de poliomyélite, après des années d’éradication de la maladie en Palestine.
Cette classification fait suite à la détérioration des conditions humanitaires dans la bande de Gaza, en raison de l’agression barbare sioniste, qui a entraîné la destruction des infrastructures, le manque d’eau potable, l’accumulation des déchets et l’insécurité alimentaire.
Le ministère a confirmé dans un communiqué, parvenu au centre palestinien d’information, qu’un virus de la polio de type CVPV2 avait été détecté dans les eaux usées des gouvernorats de Khan Younès et du Centre, mettant en danger la santé publique et constituant une menace pour les pays voisins.
Il a été précisé que le programme de lutte contre l’épidémie lancé par le ministère en collaboration avec l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la santé ne serait pas suffisant à moins que des mesures immédiates ne soient prises pour mettre fin à l’agression barbare nazie sioniste.
Le ministère a appelé à la recherche de solutions radicales aux problèmes de l’eau potable, des moyens d’hygiène personnelle, à la réparation des réseaux d’assainissement, ainsi qu’à l’élimination des tonnes de déchets solides.
La bande de Gaza souffre d’une épidémie de maladies infectieuses depuis le début de l’attaque israélienne. L’augmentation du nombre de cas est due à la détérioration des conditions de vie, aux vagues de déplacements continues et au manque de moyens d’hygiène de base tels que l’eau, ainsi qu’à une surpopulation importante.
La poliomyélite est un virus hautement contagieux qui se propage principalement par les matières fécales et la bouche. Il peut envahir le système nerveux et provoquer des paralysies, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans.
Suite à la découverte du virus il y a environ deux semaines, dans des échantillons prélevés par le ministère de la Santé en collaboration avec l’UNICEF sur les eaux usées coulant entre les tentes des déplacés, dans les zones de Deir al-Balah (centre) et Khan Younès (sud), l’Organisation mondiale de la santé a qualifié cette découverte de « très préoccupante ».
