Amman – CPI
L’ancien Premier ministre jordanien, Ali Abou Al-Ragheb, a exprimé sa ferme et définitive conviction que l’intérêt fondamental et crucial de la Jordanie aujourd’hui exige que la résistance palestinienne dans la bande de Gaza ne perde pas.
Abou Al-Raghb a déclaré, hier dimanche, dans une interview au journal Al-Quds Al-Arabi que cette résistance est représentée par des hommes honnêtes et sérieux, avec lesquels nous, Jordaniens, avons certainement un intérêt direct, par rapport à l’établissement de relations avec ceux qui ne combattent pas, dans le but d’établir un équilibre politique.
Abou Al-Ragheb, qui a dirigé le gouvernement jordanien entre 2000 et 2003, a estimé que ce qu’il fallait maintenant, c’était un ensemble de mesures, soulignant que vaincre la résistance palestinienne dans la bataille actuelle grâce à sa fermeté signifie que la Jordanie finira par gagner la voie stratégique.
Il a souligné que le roi de Jordanie, Abdallah II, a été le premier à décrire ce qui se passait contre la population de la bande de Gaza comme une guerre d’extermination, appelant les Jordaniens à agir sur cette base.
Abou Al-Ragheb a mis en garde toutes les parties contre la politique visant à éradiquer la résistance palestinienne de l’équation et à la retirer de la table politique, expliquant que des bureaucrates compétents avaient formé, pendant de nombreuses années, le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza.
Il a souligné qu’il est pratiquement impossible de reconstruire les hôpitaux et de faire face aux destructions et aux conséquences de l’agression dans la bande de Gaza, sans faire appel à l’expertise des membres du Hamas, dans les secteurs de la santé et de l’administration.
Il a également souligné la nécessité de mettre fin au conflit entre l’Autorité palestinienne et le Hamas, à travers une mixité nationale qui représente toutes les composantes de l’OLP de manière démocratique, afin que les sacrifices consentis ne soient pas gratuits.
L’ancien Premier ministre a expliqué que le mouvement Hamas s’est assis à la table aujourd’hui, contre la volonté de tous, et qu’il est devenu profondément ancré dans l’équation politique nationale palestinienne. Soulignant la nécessité de la présence du Hamas et des factions de la résistance dans toute équation future ou politique.
Abou Al-Ragheb a justifié sa position en affirmant que le Hamas et les factions de la résistance étaient le symbole des grands sacrifices consentis récemment et qu’ils ont mené seuls la confrontation avec l’ennemi pour la première fois en 70 ans d’occupation, prouvant cela par le fait que la résistance a endommagé plus de 1 000 chars et véhicules des soldats sionistes, et elle a tué et blessé des milliers d’entre eux dans une bataille qu’il croit que la résistance a gagnée, quelle qu’en soit la fin.
