Ramallah-CPI
L’Autorité palestinienne chargée des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers a déclaré dimanche que les perquisitions au domicile des prisonnières libérées étaient devenues une politique israélienne établie quotidiennement en Cisjordanie.
La « Commission des prisonniers » a confirmé dans un communiqué obtenu par le Centre d’information palestinien que l’occupation tente de mettre en œuvre « une politique de dissuasion et de vengeance contre les femmes et les filles palestiniennes, en les arrêtant, en les battant et en les humiliant, en les intimidant délibérément et en attaquant leurs maisons. »
Elle a condamné la politique de persécution des prisonnières libérées, dont la dernière en date s’est produite la nuit dernière, lorsque d’importantes forces de l’armée d’occupation ont pris d’assaut la ville de Ramallah et la ville de Birzeit au nord, et ont arrêté les deux femmes libérées Layan Kayed et Layan Nasser, deux étudiantes à l’Université de Birzeit.
Elle a souligné que ces derniers jours ont été témoins d’une nette escalade dans les arrestations de femmes et de filles palestiniennes, expliquant que leur arrestation est basée sur des tendances punitives et de représailles, ou dans le but de les utiliser comme otages et comme outils de pression sur les maris, frères, et pères.
Dans ce contexte, la « Commission des prisonniers » a appelé les organisations féministes locales et internationales à élever la voix pour sauver les femmes palestiniennes du ciblage, de la persécution et de l’arrestation par l’occupation.
Le nombre total de femmes détenues dans les centres de détention de l’occupation a atteint 81, dont la majorité se trouvent à la prison de Damoun, où elles vivent dans des conditions de vie et de santé complexes.