Tue 2-July-2024

Le chemin pour le sud de la Bande de Gaza dégénéré en guet apens de mort pour les affamés et les déplacés

lundi 26-février-2024

Gaza-Agence Sanad

L’Observatoire des droits de l’Homme EuroMed a révélé que les forces armées israéliennes ont tué des civils palestiniens sur le barrage de Wadi Gaza, au centre de la Bande de Gaza, après les avoir obligés de se déplacer vers la région d’al-Mawasi au sud de la Bande. Les soldats d’occupation ont ciblé aussi les rassemblements des civils qui attendaient les camions de secours à proximité du barrage.

Dans un communiqué de presse, l’EuroMed a précisé que 30 Palestiniens ont été tués ou blessés après les avoir pris pour cible ce dimanche, 25 février, alors qu’ils attendaient les camions des aides humanitaires à proximité de Dawar al-Nabolsi sur la rue d’al-Rashid, au sud de la ville de Gaza.

L’ONG européenne a assuré que son équipe de terrain a documenté des témoignages horribles jeudi dernier, 22 février, où des chars israéliens avaient tiré des obus et des balles sur plus de 300 civils majoritairement des enfants, des femmes et des vieillards qui cherchaient à quitter la ville de Gaza pour rejoindre Wadi Gaza, au sud de la Bande. Entre 11h30 et 12h30, les déplacés étaient directement ciblés quoiqu’ils portaient des drapeaux blancs en soumettant aux consignes des soldats israéliens et en suivant les itinéraires prescrits par l’armée d’occupation.

Parallèlement à la vague humaines des déplacés forcés, des centaines de civiles étaient à l’attente des aides humanitaires mais à la place des camions portuers d’espoir, c’étaient des chars de l’armée israéliennes qui avaient distribués les balles et les obus dans un carnage qui a fait 28 morts et environ 80 blessés, comme l’avait assuré Faez Jondiya, un habitant d’al-Shujaiya qui avait survécu miraculeusement. « Nous n’avons pas trouvé la paix. J’ai tenté de rejoindre le sud car on meurt de faim, on ne trouve rien à manger – dans la ville de Gaza -, le prix d’un kilo de semoule a atteint 120 Shekels (31.5 dollars) », a-t-il déclaré.

Nidaa Mohammad Suidan, de l’est de la ville de Gaza, a raconté qu’elle s’était déplacée avec ses trois enfants, l’ainé a 8 ans, d’une région à l’autre alors que son mari blessé de suite à un bombardement israélien gardait l’hôpital européen de Gaza à Khan Younès. Ce jour là, les chars israéliens les avaient directement ciblés par un obus, elle avait perdu à jamais son frère Hassan Rifaï alors que son fils Dhif Allah, âgé de deux ans et qui se trouvait dans les bras de son oncle Hassan, était blessé et se trouve depuis en état de choc ne pouvant plus parler, elle-même était blessée avec des dizaines d’autres par les fragments des obus israéliens.

L’EuroMed qui a rapporté un nombre de récits terrifiants, a assuré que les opérations de meurtres intentionnels et d’exécutions extrajudiciaires commis par l’armée israélienne contre les civils palestiniens en dehors des opérations de guerre, constituent des violations flagrantes des règles de la loi internationale humanitaire et des crimes contre l’humanité. Ces crimes sont au même temps des formes de génocide.

L’EuroMed a appelé à former une commission d’enquête internationale et indépendante pour déterminer ce qu’il s’est arrivé durant l’attaque militaire israélienne sur la Bande de Gaza tout en lui donnant tous les moyens et les garantis pour enquêter dans toute la Bande de Gaza. L’ONG européen a demandé aussi au « Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaire ou arbitraire » à se rendre à la Bande de G aza le plus tôt possible pour mener une enquête sur les crimes qui relèvent de ses compétences.

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