« L’arrogance des autorités israéliennes ne connaît pas de limites » ont déclaré les rapporteurs mandatés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies « elles harcèlent les défenseurs des droits humains et les travailleurs humanitaires qui cherchent à soutenir et à protéger les personnes confrontées à de graves violations des droits humains à Masafer Yatta ».
Les quatre rapporteurs ont appelé « Israël » dans un communiqué de presse à cesser de harceler les travailleurs humanitaires et les défenseurs des droits de l’homme dans les zones de Cisjordanie occupée où l’armée d’occupation mène des entraînements.
Les rapporteurs ont ajouté que « les répercussions de cette décision sont tragiques maintenant sous nos yeux : près de 1 200 Palestiniens de Masafer Yatta ont été laissés sans protection face à la menace d’expulsion forcée et de déplacement arbitraire ».
En mai dernier la Cour suprême israélienne a confirmé la position habituelle de l’armée selon laquelle « la zone de Masafer Yatta qui comprend 12 villages palestiniens à la pointe sud de la Cisjordanie est une zone d’entraînement depuis 1980 et cette décision ouvre la voie à une éventuelle expulsion de ses habitants et la construction de nouvelles colonies. »
Les experts ont exprimé leur « consternation face aux informations selon lesquelles des défenseurs des droits de l’homme et des travailleurs humanitaires ont été harcelés par l’armée israélienne à Masafer Yatta ».
Ils ont souligné que ces travailleurs ont été arrêtés et détenus pendant plusieurs heures à des points de contrôle et leurs documents personnels ou leurs voitures ont été volés sous prétexte d’entrer dans un site militaire sans permis.
Ils se sont dits particulièrement préoccupés par Sami Al-Harini éminent défenseur des droits humains et membre du mouvement « Sumoud Youth » que les experts considèrent comme « un groupe actif engagé dans une résistance pacifique contre les colonies illégales sur les collines du sud d’Hébron ».
Le 28 juin 2022 il a été signalé qu’Al-Harini avait été arrêté à un poste de contrôle à Masafer Yatta et il est actuellement jugé par le tribunal militaire d’Ofer pour « avoir interrompu et agressé un soldat et pénétré dans une enceinte militaire fermée » après sa participation à une manifestation le 8 janvier 2021. .
« l’AFP » a cité son avocat Reham Nasra disant qu’il « est jugé simplement parce qu’il a osé protester contre l’occupation ».
Il a ajouté que « Sami comme d’autres militants de Masafer Yatta qui croient en la protestation pacifique souffre de la persécution quotidienne de l’armée et de l’injustice de la loi militaire qui bafoue les droits humains fondamentaux des Palestiniens ».
