Les forces d’occupation israéliennes ont obligé vendredi matin une famille jérusalémite à démolir sa propre maison dans le quartier al-Thawri à Silwan dans la ville d’al-Quds occupée.
Des sources locales ont précisé que la maison revient à la famille Yaghmour et qu’elle a été construite avant l’occupation israélienne en 1967. La famille a fait 16 ans auparavant des extensions de 50 m2 pour pouvoir accueillir tous ses membres dont le nombre avait doublé. Huit ans après cette extension les autorités municipales ont imposé à la famille Yaghmour une amende de 8 000 shekels pour lui imposer en février dernier une nouvelle amende de 16 000 shekels obligeant les propriétaires de démolir une partie de la maison et d’éviter ces lourdes amendes qui se renouvellent d’une manière arbitraire.
Hazem Yaghmour membre de la famille sinistrée a assuré que ces mesures israéliennes visent à obliger les jérusalémites à quitter leurs maisons et à laisser leurs terres au profit des colons extrémistes et des projets de judaïsation de la sainte ville.
Notons que six quartiers palestiniens à Silwan sont encore menacés de démolition ou d’expropriation de leurs habitants pour permettre aux associations juives de les occuper.
Au cours de ces dernières années les autorités municipales israéliennes ont délivré 6817 ordres de démolition dans les différents quartiers de la ville d’al-Quds et 53 ordres d’expropriation de maisons palestiniennes dans le quartier de Batn al-Hawa au profit des associations et des colons israéliens.
En octobre 2017 la Knesset israélienne a voté une loi baptisée Kaminetz dont le but était de lutter contre l’extension urbaine palestinienne. Cette loi raciste permet aux autorités d’occupation de renforcer les sanctions contre les habitants palestiniens et de les appliquer sans passer par les tribunaux.
Sous le prétexte de « construction sans autorisation » les amendes avaient ainsi doublé et même triplé les ordres de démolition des maisons et le délogement des habitants par la force se sont intensifiés suscitant l’ire et la révolte des Palestiniens et des Jérusalémites en particulier qui parlaient d’une « guerre » d’épuration ethnique visant leur existence.
