Un pilote militaire israélien a révélé ce samedi que la destruction des tours résidentielles lors de l’agression de la bande de Gaza était « un moyen de donner libre cours à la frustration de l’armée après son échec à faire cesser les tirs des roquettes depuis la bande de Gaza ».
Il a tenu ces propos dans une interview pour la chaîne privée israélienne n°12 avec un certain nombre de pilotes qui ont participé au bombardement de 9 tours résidentielles à Gaza dont une qui abritait des bureaux de presse.
Le major D. (la chaîne n’a indiqué que la première lettre de son nom) a déclaré: « Cela ne diminue en rien la gravité des attaques que lui et ses collègues ont menées. »
« Nous avons jeté des tonnes de munitions et tiré sur eux des quantités que personne ne doute » a-t-il assuré.
Cependant l’officier D. a évoqué les sentiments partagés par ses collègues en disant : « J’avais l’habitude de sortir pour lancer un raid avec le sentiment que faire tomber les tours était devenu notre moyen d’exprimer la frustration de ce qui nous arrivait et le succès des factions à Gaza de continuer à tirer des roquettes. »
« Nous n’avons pas réussi à arrêter les tirs de roquettes. Nous n’avons pas réussi à déstabiliser le leadership des organisations terroristes nous n’avions donc qu’à bombarder les tours » a-t-il reconnu.
Selon une précédente déclaration de l’armée israélienne les factions palestiniennes ont tiré environ 4 000 roquettes sur des colonies dans le sud des territoires occupés ainsi que sur des villes du centre de l’entité y compris Tel Aviv ce qui a entraîné la mort de 12 Israéliens et des centaines d’autres blessés.
Lors de la récente agression contre Gaza les avions de combat israéliens ont bombardé 9 tours prétendant qu’elles étaient utilisées comme « infrastructure militaire » y compris la tour Al-Jalaa qui comprend le siège des médias Al Jazeera et de l’Associated Press à Gaza.
Vendredi à l’aube après 11 jours d’opérations militaires la cessation de l’agression sur la bande de Gaza est entrée en vigueur les deux parties ayant annoncé leur acceptation d’une proposition égyptienne de cessez-le-feu.
L’agression israélienne brutale a tué 248 palestiniens à Gaza dont 69 enfants 40 femmes et 17 personnes âgées alors qu’elle a entraîné plus de 8 900 blessés dont 90 ont été classés comme «très graves».