Ce vendredi soir des affrontements ont éclaté avec les forces d’occupation israéliennes dans des zones distinctes de la Cisjordanie occupée.
À Hébron des affrontements ont éclaté entre les jeunes hommes et les soldats de l’occupation dans la zone de Bab Al-Zawiya dans le centre de la ville alors que les forces d’occupation inondaient les jeunes d’un barrage de gaz lacrymogène et de bombes sonores et tiraient des flashballes.
À l’entrée nord de la ville de Qalqilya des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les forces d’occupation qui ont poursuivi les jeunes et ont tiré des bombes sonores et à gaz sur les maisons des citoyens.
Toujours à Qalqilya de nombreux jeunes hommes ont été blessés – vendredi soir à la suite de l’assaut des forces d’occupation sur la marche hebdomadaire de Kafr Qaddum à l’est de Qalqilya dans le nord de la Cisjordanie.
Des sources locales ont rapporté que trois civils ont été blessés par des balles métalliques et que des dizaines de personnes ont été étouffées lors d’affrontements avec l’armée d’occupation à Kafr Qaddum.
La marche a commencé avec la participation d’un large éventail de villageois au cours de laquelle ils ont scandé des slogans patriotiques appelant à l’escalade de la résistance populaire.
Le village a récemment été témoin d’une escalade violente de l’occupation représentée par de fréquents raids nocturnes et des embuscades dans des maisons désertes dans le but de supprimer la marche mais les citoyens insistent pour qu’elle continue jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints.
Cet après-midi un certain nombre de citoyens ont été étouffés lors d’affrontements avec les forces d’occupation qui ont attaqué une marche condamnant une colonie dans le village de Beit Dajan à l’est de Naplouse.
Les affrontements ont éclaté après la suppression par l’occupation de la marche hebdomadaire appelée par les forces de la ville de Beit Dajan afin de rejeter les projets de peuplement construits sur les terres des citoyens.
Au cours des deux derniers jours les habitants du village ont installé une tente dans les terres adjacentes à la zone ciblée et un certain nombre de militants y sont restés.
Il convient de noter que les colons sont revenus pour ériger des tentes et des enclos à moutons dans les terres de Beit Dajan et la région du nord-est de celui-ci a été témoin du balayage et du pavage de routes depuis la périphérie de la colonie << Hamra >> construite sur les terres des citoyens dans les vallées centrales jusqu’au village au milieu des craintes d’établir un nouvel avant-poste de colonisation et la saisie de plus de terres des citoyens.
Récemment les colons ont établi un avant-poste «agricole» sur les terres de la ville consistant à installer environ cinq caravanes et une bergerie sur les terres du village.
La région nord-est des terres de Beit Dajan a également été témoin depuis des jours du balayage et du pavage de routes depuis la périphérie de la colonie « Al Hamra » dans la vallée centrale du Jourdain jusqu’à Beit Dajan.
Les militants des colonies ont indiqué que les colons avaient prolongé les conduites d’eau pour approvisionner le nouvel avant-poste en eau de la colonie « Alon Moriah » près du village en plus de construire une route de plusieurs kilomètres de long ce qui avait entraîné des dommages et la confiscation de centaines de dunams de terres citoyennes.
Abd al-Rahman Hanini le chef du conseil du village de Beit Dajan avait précédemment averti que ce qui se passait ne pouvait pas être le fruit du hasard ou d’une affaire normale. Il y a une véritable «annexion» des milliers de dunams qui appartiennent à la ville dans l’intérêt des colonies existantes ou qui pourraient être établies dans la période à venir.
Hanini a souligné que dans le passé Beit Dajan avait perdu des milliers de dunums de terres agricoles dans la vallée du Jourdain et dans les montagnes voisines de la colonie « Hamra » qui avait volé les terres de la ville depuis 1969.
Hanini a déclaré que la superficie totale de Beit Dajan était d’environ 44 100 dunams et que ce que l’occupation avait confisqué équivaut à au moins la moitié de la superficie de la ville ce qui est une question très dangereuse et suggère un plan qui pourrait concerner des centaines d’autres terres.
