Le détenu palestinien Maher Al-Akhras poursuit vendredi sa bataille pour la liberté avec la grève de la faim illimitée depuis 89 jours pour protester contre sa détention administrative alors qu’il est entre la vie et la mort en raison de la détérioration de son état de santé.
Akhras est détenu à l’hôpital israélien de Kaplan dans un état de santé extrêmement critique sachant qu’il souffre de fatigue et de stress sévères de douleurs aux articulations à l’abdomen et à l’estomac et de maux de tête permanents en plus d’une perte de poids drastique et d’un trouble de l’équilibre.
Il est également incapable de bouger et perd beaucoup de liquides et de sels. Ses sens de l’ouïe et de la parole ont été affectés négativement. Les médecins ont mis en garde contre des dommages de plusieurs organes du corps d’Akhras tels que les reins le foie et le cœur et sa vie est donc menacée de mort subite.
Les organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme et les partis politiques ont averti qu’Akhras pourrait mourir à tout moment parce qu’il était entré dans la phase de danger extrême.
Akhras a déclaré dans un message précédent: « Je suis attaché à ma décision et je ne mangerai de nourriture que chez moi et je ne briserai pas ma volonté. Je suis maintenant à l’hôpital de Kaplan je ne bois rien d’autre que de l’eau et je continuerai à le faire jusqu’à mon retour chez moi ».
Le CPI s’est entretenu avec Taghrid l’épouse d’Akhras et elle a appelé tous les peuples libres du monde à intervenir et à exiger la libération de son mari en raison de la gravité de son état de santé.
Taghreed a confirmé que les médecins lui avaient dit qu’il y avait un réel danger sur la vie de son mari soulignant le fait qu’il est déterminé à continuer sa grève jusqu’à la liberté ou la mort.
Akhras est né en août 1971 dans la ville de Silat al-Dhahr à Jénine et il est père de six enfants dont le plus jeune est une fille de 6 ans et avant son arrestation il travaillait dans l’agriculture.
Akhras a fait l’objet d’arrestations répétées qui ont commencé en 1989 et sa détention s’est poursuivie pendant sept mois. La deuxième fois c’était en 2004 pendant deux ans puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et est resté en détention administrative pendant 16 mois. Il a été de nouveau arrêté en 2018 et a été détenu pendant 11 mois jusqu’à sa dernière arrestation.
Le 27 juillet dernier il a de nouveau été arrêté et les autorités d’occupation ont ordonné sa détention administrative pendant quatre mois. Le tribunal israélien a tenté de contourner sa grève en recourant à ce qu’il appelle un gel de la détention administrative ce qui ne signifie pas la fin immédiate de sa détention.
Depuis le début de la grève Akhras a fait l’objet de transferts répétés pour tenter de l’épuiser et de le dissuader de continuer sa grève. Au début de sa détention il a été détenu au centre de détention de Hawara puis il a été transféré à la prison d’Ofer jusqu’à ce qu’il soit transféré à la clinique de Ramla et enfin à l’hôpital de Kaplan.
