L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté mardi dernier quatre résolutions pro-palestiniennes qui défendaient les frontières pré-1967 entre la Palestine et Israël et renouvelaient les mandats de deux organes palestiniens des Nations Unies.
Après que les États membres aient débattu de la question de Palestine l’assemblée a voté sur les quatre projets de résolution un à un. Tous les documents ont été adoptés deux approuvés à une écrasante majorité.
« Règlement pacifique de la question de Palestine » résolution qui a recueilli le plus grand soutien (147 voix pour 7 contre et 13 abstentions) a appelé tous les Etats à ne reconnaître aucun changement aux frontières d’avant 1967 notamment en ce qui concerne: Jérusalem autres que ceux convenus par les parties par voie de négociations.
Elle a exhorté tous les États à ne pas prêter assistance aux activités de peuplement illégales menées par Israël dans son territoire palestinien occupé et à en assurer la responsabilité dans le respect du droit international.
La résolution intitulée « Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien » demandait au comité des Nations Unies de redoubler d’efforts au niveau international en vue d’établir un cadre multilatéral élargi pour la revitalisation des efforts visant à parvenir à un règlement pacifique de la question de Palestine.
Elle a invité tous les gouvernements et toutes les organisations à coopérer avec le comité pour qu’il s’acquitte de sa tâche.
Les deux autres résolutions « Division des droits des Palestiniens du Secrétariat » et « Programme spécial d’information sur la question de Palestine du Département des communications mondiales » ont respectivement renouvelé les mandats des deux organes de l’ONU auxquels il est fait référence.
Au début du débat de mardi le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a présenté son rapport à l’Assemblée générale.
Le comité a souligné «la responsabilité des États et des entités privées de ne pas contribuer aux violations des droits de l’homme des Palestiniens en particulier en ce qui concerne les colonies de peuplement situées dans le territoire palestinien occupé y compris Jérusalem-Est».
Le comité a appelé les États membres de l’ONU à prendre des décisions unilatérales contre la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël et le transfert des ambassades en Israël de Tel Aviv à Jérusalem et les considérer comme « nulles et non avenues ».
« Il appelle les États membres à annuler ces décisions et à respecter le statu quo historique des sites sacrés de Jérusalem et à préserver le statut juridique démographique et historique multiculturel et multireligieux de la ville » selon Adela Raz reportrice du comité qui a lu le rapport.
Le rapport faisait ces recommandations dans une apparente réfutation du récent changement de position des États-Unis consistant à ne plus considérer les colonies israéliennes dans le territoire palestinien occupé comme illégales.
Les recommandations faisaient également écho à la résolution de l’Assemblée générale demandant aux pays de ne pas établir de missions diplomatiques à Jérusalem adoptée en 2017 après que les États-Unis eurent déplacé leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem.