Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé sa préoccupation face aux actes de torture infligés au prisonnier palestinien Samer Arbid lors d’un interrogatoire dans les prisons israéliennes.
« Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies s’inquiète de la torture infligée au Palestinien Samer al-Arbid âgé de 44 ans qui a été torturé par les forces de sécurité israéliennes » a déclaré Robert Colville porte-parole du HCR à Genève.
Il a ajouté: « Arbid est maintenant à l’hôpital dans le coma et vit sous respirateur. Il a subi de graves blessures après son arrestation notamment des côtes cassées et une insuffisance rénale. »
« Cette évolution permettrait de mieux comprendre les profondes lacunes des lois et pratiques israéliennes dans le contexte de l’engagement d’Israël à respecter les dispositions du droit international; à savoir l’interdiction de la torture et des traitements inhumains et cruels » a-t-il dénoncé.
Il a poursuivi: « Nous avons pris en compte la gravité des blessures d’Arbid et réclamons une enquête criminelle immédiate sur cette affaire. »
La Commission a noté qu’elle avait reçu des informations selon lesquelles au moins trois autres personnes détenues dans la même affaire d’al-Arbid auraient été soumises à de longues périodes de détention au cours desquelles elles n’auraient été autorisées à rencontrer personne.
Colville a appelé Israël à reconsidérer ses lois soulignant : « Nous sommes profondément préoccupés par le fait que le droit israélien n’explique pas suffisamment la torture ni l’empêche ni l’incrimine et la Cour suprême israélienne de justice a autorisé le recours à des procédures d’enquête spéciales ce qui constitue une violation de l’interdiction de la torture totale ».
Le Shabak service israélien de sécurité générale a annoncé samedi 28 septembre dernier le transfert d’Arbid à l’hôpital après une enquête « d’une méthode inhabituelle » et la dégradation de son état de santé selon les médias hébreux.
Tel Aviv accuse Arbid et trois autres personnes d’être responsables de l’attentat à la bombe du 23 août près du village de Deir Ibzai à l’ouest de Ramallah tuant un soldat israélien et blessant des colons.
Pour sa part l’association Al-Dameer pour la protection des prisonniers et des droits de l’homme a souligné dans une déclaration le 29 septembre que les autorités israéliennes avaient transféré Arbid à l’hôpital Hadassah dans un état de santé critique après qu’il a été cruellement torturé au centre d’interrogatoire Al-Maskobiya et subi plusieurs fractures dans tout le corps.
