Une enquête télévisée intitulée « Le Hamas dans le pays des lieux saints » a révélé le secret des arrestations qui ont touché plusieurs dizaines de Palestiniens en Arabie saoudite notamment des dirigeants du Hamas et des femmes ainsi que les raisons de la détérioration des relations entre les deux parties.
La télévision arabe basée à Londres a présenté lundi soir l’enquête sur les circonstances de l’existence du Mouvement de résistance islamique (Hamas) en Arabie saoudite en particulier à Djeddah et l’historique des relations entre le royaume et le mouvement palestinien.
Le reportage dont la préparation a pris environ deux mois parlait du conflit silencieux entre le Hamas et le régime saoudien qui a conduit à une campagne d’arrestations massive et sans précédent du royaume particulièrement dans le cadre du prétendu « accord du siècle » et le projet israélo-américain visant toute la région du Moyen-Orient.
La chose la plus dangereuse révélée par le film est la présence de femmes palestiniennes dans les prisons saoudiennes et plus particulièrement la prison « Hayer » de Riyad elles ont été soumises à des tortures physiques et psychologiques et ont ensuite été transférées dans une prison de Djedda selon le fils d’une détenue.
L’enquête a livré des témoignages exclusifs d’anciens détenus et a révélé qu’un bon nombre de détenus affiliés au Hamas sont des ressortissants jordaniens.
Le groupe qui a préparé le film a révélé qu’il a réçu une liste comportant plus de 100 détenus.
Hier le Hamas a déclaré dans un communiqué que les autorités saoudiennes avaient arrêté depuis plus de cinq mois l’un de ses dirigeants et son fils décrivant la détention comme un acte « étrange et répréhensible ».
Le 4 avril 2019 le service de renseignements de sécurité saoudien a arrêté Mohammed Saleh al-Khodari résident de Djeddah depuis près de trois décennies.