Rosemary DiCarlo sous-secrétaire générale aux affaires politiques de l’ONU a appelé Israël à cesser la démolition et la confiscation des bâtiments palestiniens après la démolition hier par les forces d’occupation israéliennes de 16 bâtiments de logements à Wadi al-Homs au sud de Jérusalem occupée.
La responsable de l’ONU a déclaré que les violations israéliennes avaient entraîné le déplacement de 90 Palestiniens dont 58 enfants ajoutant que les bâtiments démolis ou confisqués par les autorités israéliennes s’élevaient à 66 bien que les propriétaires aient obtenu des licences délivrées par les Israéliens.
Le Bureau de la coordonnation des affaires humanitaires des Nations Unies dans les territoires palestiniens occupés a souligné que l’évaluation initiale avait révélé que plus de 300 personnes étaient touchées par les démolitions israéliennes.
Les habitants de la ville de Sur Baher craignent que des dizaines d’autres bâtiments soient démolis dans un proche avenir.
Les autorités d’occupation affirment que la décision de démolition était due à la proximité de ces bâtiments avec le mur de séparation israélien alors même que ces derniers se trouvaient dans des zones sous contrôle administratif de l’Autorité palestinienne (AP).
Farhan Haq porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies a déclaré hier que la démolition de propriétés privées dans les territoires occupés ne devrait être autorisée que si une « nécessité militaire extrême » l’exigeait ajoutant que cela ne s’appliquait pas à cette situation.
Plusieurs pays arabes et européens ont condamné la démolition des maisons de Palestiniens par les autorités occupantes israéliennes y compris une déclaration conjointe de la Grande-Bretagne de la France de l’Allemagne et de l’Espagne décrivant la mesure d’Israël comme contraire au droit international humanitaire et aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les quatre pays ont qualifié la démolition de scandaleuse affirmant que les maisons palestiniennes détruites par Israël se trouvaient dans les zones « A » et « B » sous la juridiction de l’AP conformément aux accords d’Oslo et ont déclaré qu’Israël avait violé ces conventions et constitue un précédent grave qui sape directement la solution des deux États.
Le Koweït a proposé au Conseil de sécurité au nom du Groupe arabe un projet de résolution condamnant l’initiative israélienne mais les chances de son adoption par le Conseil semblent faibles voire impossibles.