Le journal hébreu Haaretz a annoncé que la semaine dernière la Haute Cour de justice avait approuvé la démolition de 13 bâtiments dont une centaine de logements dans le quartier de Wadi Hummus dans la ville de Sur Bahir au sud de Jérusalem occupée.
Le journal a indiqué mardi que cette décision était un précédent que les habitants du quartier et l’Autorité palestinienne considèrent comme un feu vert pour que l’armée démolisse des milliers de bâtiments adjacents au mur de séparation en Cisjordanie occupée.
Wadi Hummus est situé à la périphérie du village de Sur Bahir au sud de Jérusalem occupée. Contrairement au reste du village le quartier se trouve en dehors des limites municipales de Jérusalem en Cisjordanie occupée.
La majeure partie de la zone se trouve dans la zone A sous la responsabilité de l’Autorité palestinienne en matière d’administration et de sécurité. Cependant après une pétition déposée par les habitants dans le passé le tracé du mur de séparation a été modifié afin de ne pas traverser le centre du village.
En conséquence le quartier est resté du côté israélien du mur mais il fait légalement partie de la Cisjordanie et est sous juridiction palestinienne.
Selon les habitants de Sur Baher « Wadi Hummus » est le dernier secteur en expansion du village assiégé situé entre les quartiers israéliens et le mur de séparation raciste.
Ces dernières années de nombreux bâtiments ont été construits dans le village avec l’approbation des bureaux de planification de l’Autorité palestinienne souvent habités par des couples et des familles du village.
Cependant il y a sept ans le commandant de la zone centrale de l’armée israélienne a émis un ordre interdisant la construction de bâtiments à 250 mètres de la barrière de séparation.
Selon les habitants l’ordre n’a pas été publié et ils n’étaient pas au courant de son existence. En tout état de cause l’autorité de planification du village est entre les mains de l’Autorité palestinienne. Il y a deux ans l’armée israélienne a émis des ordres de démolition de 13 nouveaux bâtiments violant l’ordre militaire.
Les villageois ont adressé une requête à la Haute Cour israélienne parce que l’armée n’a pas le droit de démolir les bâtiments qui ont reçu un permis de construire de l’Autorité palestinienne et ont construit leur maison sans connaître l’ordre militaire.
Il convient de noter que les autorités d’occupation ont commencé à construire le mur entre la Cisjordanie et « Israël » en 2002 sous le gouvernement d’Ariel Sharon sous prétexte « d’empêcher la mise en oeuvre d’attaques palestiniennes contre Israël » et que les Palestiniens appellent « mur d’apartheid ».
Selon des estimations la superficie des terres palestiniennes isolées et assiégées entre le mur et les frontières des territoires palestiniens occupés 1948 (Israël) est d’environ 680 kilomètres carrés en 2012 ce qui signifie qu’elle dévore environ 12% de la Cisjordanie occupée.
En 2004 la Cour internationale de justice des Nations Unies (CIJ) a adopté un avis consultatif condamnant et criminalisant le mur d’annexion (d’apartheid) la décision de la Cour a qualifié la colonisation israélienne sous toutes ses formes d’illégale et contraire au droit international et à la légalité.