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Corruption: lancien chef de la police israélienne nenvisage pas une relaxe de Netanyahou

lundi 28-janvier-2019

L’ancien chef de la police israélienne Roni Alsheikh a déclaré dimanche qu’il lui était difficile d’envisager un scénario dans lequel le Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou ne serait pas inculpé dans les affaires de corruption qui le visent lors d’une conférence organisée dimanche par l’Institut d’études sur la sécurité nationale de l’Université de Tel-Aviv.
Alsheikh qui a achevé son mandat le mois dernier a supervisé les trois enquêtes menées contre Netanyahou au terme desquelles la police a recommandé l’inculpation de Netanyahou dans trois affaires de corruption.

Le procureur général israélien Avichai Mandelblit doit annoncer sa décision relative à une éventuelle inculpation de Netanyahou le mois prochain.
« Il me semble compliqué » d’imaginer qu’un acte d’accusation pour corruption ne soit pas déposé contre Netanyahou a déclaré Roni Alsheikh notant qu’il avait lu tous les documents issus des enquêtes de la police.
« Nous avons tous vu les preuves » a-t-il ajouté faisant allusion aux policiers et à l’équipe dirigée par Mandelblit qui a travaillé avec les enquêteurs.
« Dans un sens la crédibilité de la police dépend de la condamnation de Netanyahou » a-t-il ajouté. « Le rôle de la police est de déterminer la vérité et d’obtenir des réponses aux questions aussi précisément que possible. Plus les faits révélés par la police sont inexacts plus ça devient compliqué pour la police. »

Il s’est dit convaincu que Mandelblit prendrait une décision professionnelle sur le fond des affaires sur la seule base des preuves et ne serait influencé par aucune considération extérieure. « Nous avons dit ce que nous avions à dire » sur les preuves a-t-il ajouté se référant aux recommandations de la police.
Invité à commenter les allégations selon lesquelles la police aurait cherché à faire tomber Netanyahou Alsheikh a déclaré que la police n’en avait pas le pouvoir rappelant que c’était le procureur général et non la police qui avait ouvert l’enquête.

La police a recommandé l’an dernier que Netanyahou soit inculpé pour corruption dans les trois affaires alors que le mandat d’Alsheikh à la tête de la police a pris fin plusieurs mois plus tard au bout de trois ans sans que ne lui soit proposé une quatrième année habituellement attribuée.
Netanyahou qui a nommé Alsheikh à ce poste a fait part de son désamour à son égard au cours des deux dernières années l’accusant d’avoir divulgué des informations à la presse et d’avoir mené une « chasse aux sorcières » à son encontre.

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