Les représentants de plusieurs Eglises catholiques à Jérusalem occupée ont appelé dimanche à l’abrogation d’une loi définissant Israël comme l' »Etat-nation du peuple juif » dans leur première réaction conjointe sur ce texte controversé.
Adoptée le 19 juillet avec le soutien du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou cette loi confère aux Juifs le droit « unique » à l’autodétermination en territoires palestiniens occupés depuis 1948. Elle fait partie des lois fondamentales qui font office de Constitution pour le pays.
« En tant que chefs religieux des Eglises catholiques nous appelons les autorités (israéliennes) à révoquer cette loi fondamentale » ont déclaré dans une lettre commune les archevêques et évêques des Eglises catholiques romaine syrienne arménienne et de l’Eglise grec-melkite catholique.
« Nos fidèles les chrétiens nos concitoyens musulmans druzes bahaïs tous ceux parmi nous qui sont arabes ne sont pas moins citoyens de ce pays que nos frères et sœurs juifs » ont-ils déclaré.
« Les Chrétiens les Musulmans les Druzes les Bahaïs et les Juifs demandent à être traités comme des citoyens à parts égales » ont-ils ajouté dans cette lettre également signée par l’archevêque de l’Eglise maronite de Chypre.
L’Etat d’occupation israélienne doit « assurer à tout le monde qu’il cherche à promouvoir et protéger le bien-être et la sécurité de ses citoyens » ont-ils dit.
Les Palestiniens de 48 y compris les druzes ont également manifesté contre son adoption. Ils estiment que la loi fait d’eux des citoyens de seconde classe notamment en proclamant que l’hébreu est la seule langue officielle d’Israël alors que l’arabe n’a qu’un statut « spécial ».