Des enquêteurs se sont rendus vendredi matin au domicile du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans le cadre de l’affaire 4000 impliquant le géant local des télécoms « Bezeq » et son principal actionnaire Shaul Elovitch.
C’est la dernière fois qu’il est interrogé dans le cadre de cette affaire également connue sous le nom d »affaire Bezeq » selon les médias israéliens.
Le journaliste israélien Moshe Nussbaum a déclaré sur « Channel 2 » que les enquêteurs de police auraient rassemblé des preuves suffisantes permettant d’affirmer l’implication de Netanyahou dans l’Affaire 4000.
« Il est scandaleux qu’ils [la police] décident d’abord et qu’ils interrogent ensuite » a fustigé le porte-parole du Premier ministre israélien en réponse au rapport. « Alors pourquoi ont-ils besoin d’enquêter ? » a-t-il ajouté.
L’Affaire 4000 enquête sur des accusations selon lesquelles Netanyahou aurait fait des concessions à l’actionnaire majoritaire de Bezeq Shaul Elovitch en échange d’une couverture médiatique positive de lui et de son épouse Sara sur le site d’information « Walla ».
Shaul Elovitch actionnaire majoritaire du géant Bezeq et propriétaire du site d’information Walla! aurait reconnu le mois dernier qu’il est personnellement intervenu pour promouvoir une couverture favorable de la famille Netanyahou à leur demande.
Le mois dernier il a été interrogé en tant que témoin dans le cadre d’une enquête sur une affaire de corruption concernant l’achat de trois sous-marins allemands.
Netanyahou a déjà été interrogé plusieurs fois par la police d’occupation israélienne concernant les différentes affaires le concernant et a toujours clamé son innocence.
Dans une affaire séparée Sara Netanyahou épouse du Premier ministre israélien a été mise en examen le 21 juin pour fraude et abus de confiance pour avoir fait passer pour près de 100.000 dollars (85.000 euros) de repas au frais du contribuable. Le procès doit s’ouvrir le 7 octobre.
La justice lui reproche d’avoir menti en invoquant faussement l’absence de cuisinier à la résidence du Premier ministre pour faire livrer jusqu’à des dizaines de fois un même mois des repas de différents établissements de Jérusalem occupée italiens asiatiques ou proche-orientaux.
La police a recommandé en février l’inculpation du Premier ministre israélien dans deux enquêtes touchant l’une à des cadeaux qu’il aurait indûment reçus de riches personnalités l’autre à un accord secret qu’il aurait tenté de conclure avec un quotidien populaire pour une couverture favorable.
