Un tribunal israélien a ordonné jeudi la mise en résidence surveillée d’un colon extrémiste juif impliqué dans un incendie délibéré ayant décimé une famille palestinienne.
Le triple homicide avait profondément marqué les esprits palestiniens: le 31 juillet 2015 des engins incendiaires avaient été lancés par des colons extrémistes israéliens des gangs « Prix à Payer » dans une maison palestinienne en Cisjordanie occupée brûlant vif Ali Dawabcheh un bébé de 18 mois alors qu’il dormait.
Son père Saad et sa mère Riham surpris comme lui dans leur sommeil avaient succombé à leurs blessures les semaines suivantes. Seul avait survécu Ahmed le frère alors âgé de quatre ans.
Le principal accusé Amiram Ben Ouliel a été inculpé en janvier 2016 du triple meurtre. Il doit aussi répondre de la tentative de meurtre d’Ahmed. Il avait fait des aveux complets.
Un autre colon sioniste a été inculpé de complicité de meurtre.
En juin dernier un tribunal de Lod (dans le centre de la Palestine occupée en 1948) avait invalidé la quasi-totalité des aveux de la deuxième personne jugeant qu’ils avaient été obtenus par des moyens coercitifs dans une partialité complète aux criminels israéliens au détriment des victimes palestiniennes. Les charges contre Amiram Ben Ouliel avaient en revanche été maintenues.
Le troisième criminel sera « assigné à résidence avec un bracelet électronique » a affirmé dans un communiqué l’organisation Honenou qui défend les deux suspects.
L’un de ses avocats Adi Kedar a qualifié cette décision de « victoire ».
La libération du suspect en vue du placement en résidence surveillée n’est censée intervenir que dimanche afin de laisser au parquet le temps de faire appel selon un communiqué du ministère de la Justice israélien.
« Le procès se poursuit contre les deux suspects qui restent inculpés » souligne par ailleurs le ministère.
Il est à noter que la « Justice » israélienne condamne les lanceurs des pierres de Palestiniens à plusieurs années de prison tandis que les criminels israéliens qui commettent des crimes contre les Palestiniens obtient un acquittement ou sont au moins condamnés à des peines absurdes à la suite des simulacres de procès.
Ce procès s’ajoute à une série des procès honteux de la « justice » occupante israélienne après la condamnation à 18 mois réduite par le chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne à 14 mois contre le soldat Elor Azaria qui a commis un crime de sang-froid contre le jeune homme palestinien Abdul-Fattah al-Charif alors qu’il était blessé et saignait au sol. Il a purgé seulement les deux tiers de la peine dans un mépris flagrant du sang palestinien.
Dans le même contexte les médias israéliens ont rapporté que le général Gadi Eisenkot chef d’état-major de l’armée d’occupation israélienne avait ordonné à la police militaire d’ouvrir une enquête pour déterminer comment des armes apparemment provenant des soldats israéliens ont pu être brandies par des activistes de l’ultra-droite religieuse juive célébrant le meurtre de Palestiniens lors d’un mariage dont la vidéo a été diffusée par la chaîne israélienne « Channel 10 » selon les médias hébreux.
Le triple meurtre avait également suscité une vive émotion à l’étranger et une large réprobation dans les territoires palestiniens occupés.
