Sat 3-May-2025

Leclerc: La France doit refuser lhumiliation israélienne et reconnaître lEtat de Palestine

mardi 17-avril-2018

La France a demandé que les élus soient autorisés à rentrer en « Israël » et dans les Territoires palestiniens occupés a annoncé mardi son ministère des Affaires étrangères après que le maire communiste de Gennevilliers Patrice Leclerc a été interdit lundi d’accès sous prétexte de son soutien au mouvement BDS.

Un porte-parole du ministère a indiqué que la visite prévue de Patrice Leclerc faisait partie des tentatives de supervision de la mise en œuvre des programmes internationaux dans les territoires palestiniens occupés.

Le ministère israélien de l’Intérieur a quant à lui indiqué que M. Leclerc s’est vu refusé l’accès en « Israël » par la Jordanie alors que le ministère français a souligné mardi qu’il a été détenu pendant plusieurs heures aux frontières jordaniennes avec la Cisjordanie contrôlées par l’occupation israélien.

Patrice Leclerc a confirmé dans un communiqué son empêchement d’aller à Jérusalem occupée après « six heures de rétention et six (heures) d’interrogatoire ».

« L’ambassade de France à Tel-Aviv et le consulat à Jérusalem occupée sont intervenus en (ma) faveur » mais « l’État d’occupation a maintenu son refus et m’a expulsé ».

« La France et particulièrement le président Macron doivent refuser cette humiliation constante à l’égard de citoyens français interdits d’entrer en Palestine. Devant le refus d' »Israël » de respecter les différentes résolutions de l’ONU la France doit reconnaître officiellement l’État de Palestine » a-t-il conclu.

Les responsables israéliens ont souligné que la décision avait été prise après que le ministre israélien des Affaires stratégiques Gilad Erdan a estimé que le maire est un partisan du BDS selon les médias israéliens.

Une déclaration du ministère des Affaires stratégiques a prétendu qu’en novembre l’élu communiste a cherché à rendre visite au dirigeant palestinien emprisonné Marwan Barghouti qui purge actuellement une peine à vie dans une prison israélienne après avoir été reconnu coupable d’accusations de meurtre liées au « terrorisme ».

« La décision de ne pas le laisser entrer dans le pays a été prise pour une série de raisons en relation avec son activité dans le mouvement BDS et sa promotion de boycotts contre Israël » indique le communiqué.

En novembre dernier Israël avait interdit l’accès à plusieurs élus français issus du PCF et de La France insoumise dont Clémentine Autain les accusant de soutenir le mouvement anti-occupation (BDS) et leur reprochant de vouloir rencontrer le dirigeant palestinien emprisonné Marwan Barghouthi.

La campagne mondiale non-gouvernementale BDS est destinée à exercer des pressions sur l’Etat d’occupation israélienne pour mettre notamment fin à la présence israélienne en Cisjordanie occupée jugée illégale par la communauté internationale.

Ainsi la Knesset sioniste avait voté en mars 2017 une loi interdisant l’entrée en « Israël » des partisans du mouvement BDS.

Le gouvernement a ensuite publié en janvier une liste d’une vingtaine d’organisations dont les membres sont interdits d’entrée en « Israël » dont onze européennes comme BDS France Palestine Solidarity Campaign ou l’Association France-Palestine Solidarité ce qui reflète que l’Etat d’occupation israélienne notamment le gouvernement d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahou rejette la liberté d’expression et mène une campagne contre ses opposants.

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