« Notre Consulat Général à al-Quds agit en pratique comme étant notre ambassade auprès de l’Etat de la Palestine. Notre représentant diplomatique à Jérusalem est notre ambassadeur auprès de la Palestine. Il n’y a pas d’autre pays en dehors de la Turquie qui a une mission diplomatique à ce niveau de représentation à al-Quds. Que cela plaise ou non à Israël cette réalité ne changera pas ».
C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement turc Binali Yildrim hier lors du congrès régional du Parti de la Justice et du Développement (AK Parti) à Artvin dans le nord-est de la Turquie.
Revenant sur la décision du président américain Donald Trump de transférer l’ambassade de son pays à la ville d’al-Quds Yildrim l’a qualifiée de « totalement irresponsable et illégale » tout en ajoutant qu’elle ne correspond pas aux réalités de la région et qu’elle « n’a aucune valeur à nos yeux » a-t-il dit.
Le deuxième homme de la Turquie a affirmé que son pays continuera à défendre la Palestine et al-Quds du haut de toutes les tribunes internationales jusqu’à ce que le monde reconnaisse l’Etat palestinien avec al-Quds-Est comme capitale. Il a indiqué que son pays refuse de permettre à quiconque de développer des plans dans cette région « sans prendre la Turquie en considération » et mettre le monde devant le fait accompli en ignorant près de 2 milliards de musulmans.
Rappelons que la semaine dernière la Turquie avait organisé une réunion urgente du sommet de l’Organisation de la coopération islamique avec la participation de 16 dirigeants en plus des délégations des pays membres à l’Organisation. Le sommet a publié un communiqué de 23 articles dont l’appel à tous les pays du monde de reconnaître al-Quds comme capitale de la Palestine.