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Tunisie: la famille du martyr Zouari réclame justice

samedi 18-novembre-2017

La famille du tunisien dirigeant des Brigades d’al-Qassam la branche armée du mouvement du Hamas assassiné en Tunisie l’an dernier a réclamé vendredi des détails sur l’enquête en dénonçant le silence des autorités.
Mohamed Zouari ingénieur de 49 ans était une personnalité importante spécialisée dans le développement de drones « Ababil ». Il a été abattu d’une vingtaine de balles au volant de sa voiture le 15 décembre 2016 dans le centre de la Tunisie.
Des espions israéliens se sont servis de passeports bosniaques pour entrer en Tunisie et l’y assassiner a révélé le mouvement du Hamas jeudi dernier dans une conférence de presse.

« Je veux que justice soit faite pour Mohamed Zouari. Le silence de la part des autorités tunisiennes est grand » a dénoncé sa veuve Majda Saleh sur les ondes de la radio Mosaïque FM.
« Nous sommes au courant qu’Israël est derrière son assassinat mais des parties précises sont elles aussi impliquées dans cet assassinat. Qui sont-elles? » a dit Majda Saleh qui est de nationalité syrienne et a dit avoir demandé la nationalité tunisienne.
« J’espère que le gouvernement tunisien ne va pas délaisser le dossier de Mohamed Zouari et qu’il reprendra l’enquête » a-t-elle insisté.
Le frère de Mohamed Zouari Radhouene Zouari a de son côté jugé que les autorités tunisiennes semblaient « compter sur le temps pour que l’opinion publique oublie cette affaire ».
« Nous avons une série de questions (…). Nous voudrions que quelqu’un au ministère de l’Intérieur réponde à ces questions » a-t-il déclaré sur la même radio.
L’assassinat de Mohamed Zouari à Sfax deuxième ville de Tunisie située dans le centre-est du pays avait fait des remous dans le pays.
Le gouvernement tunisien avait affirmé que des « éléments étrangers » étaient impliqués dans le meurtre de l’ingénieur qui était également de nationalité belge.
Le mouvement du Hamas a affirmé jeudi dans un communiqué qu’un certain nombre d’agents du Mossad sioniste avaient opéré en Tunisie pendant plusieurs mois et s’étaient rapprochés de Mohamed Zouari en se faisant passer pour des journalistes étrangers.

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