Un nouveau rapport sur les conditions de vie à Gaza a été publié par les Nations unies. Absence d’électricité rareté des soins médicaux… L’enclave est « invivable ».
En 2012 déjà l’Organisation des Nations unies avertissait que la bande de Gaza deviendrait « invivable » d’ici 2020 si elle ne se faisait pas aider. Cinq ans plus tard le bilan est alarmant.
Selon un nouveau rapport publié par l’ONU sur les conditions de vie de Gaza l’enclave surpeuplée est au plus mal.
Mardi un responsable de l’organisation a affirmé qu’après dix ans de blocus israélien la bande de Gaza était peut-être déjà « invivable ».
Robert Piper responsable humanitaire de l’ONU dans les Territoires palestiniens a ainsi déclaré à l’Agence France-Presse que tous les « indicateurs vont dans la mauvaise direction » dans une interview accompagnant la publication de ce nouveau bilan.
« Nous avons prédit il y a quelques années que Gaza deviendrait rapidement invivable en prenant en compte un grand nombre d’indicateurs et ce moment se rapproche encore plus vite que nous l’avions prévu – en matière d’accès à la santé à l’énergie et à l’eau » a-t-il affirmé.
Selon le nouveau rapport de l’ONU Gaza – dix ans plus tard plus de 95 % de l’eau de la bande de Gaza n’est même actuellement pas potable.
Un fort chômage chez les jeunes
Robert Piper a souligné la faiblesse de l’approvisionnement en énergie dans l’enclave palestinienne où la fourniture d’électricité est tombée à un minimum de deux heures par jour ces dernières semaines.
Les soins médicaux ont également été réduits et le chômage des jeunes s’élève à plus de 60 %. Dans de telles circonstances « pour la plupart d’entre nous ce point de non-viabilité a déjà été dépassé » a-t-il souligné.
Depuis 2013 l’Égypte le seul autre pays avec lequel Gaza partage une frontière a presque complètement fermé son point de passage avec la bande de Gaza et détruit des centaines de tunnels de contrebande qui constituaient une bouée de sauvetage vitale pour l’économie.
La bande de Gaza est un territoire étroit – à peine 40 kilomètres de long et 10 kilomètres de large – coincé entre Israël l’Égypte et la Méditerranée orientale.