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Les dangers de l’alimentation forcée sur les prisonniers grévistes

samedi 6-mai-2017

Issa Qaraqe chef de la Commission des prisonniers et des ex-prisonniers et Qaddoura Fares le chef de la Société des prisonniers palestiniens ont demandé hier à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’intervenir contre l’intention du Service pénitentiaire israélien de forcer les prisonniers palestiniens qui sont en grève de la faim depuis le 17 avril 2017 à s’alimenter.

Cet appel à l’OMS a suivi les nouvelles diffusées par les médias hébreux sur les préparatifs lancés par les autorités d’occupation israéliennes pour amener des médecins de pays étrangers afin de forcer les prisonniers en grève à manger. Le Syndicat des médecins israéliens a refusé cette politique qui peut entraîner des conséquences fatales.

Le comité des médias créé par la Commission des prisonniers et des ex-prisonniers et la Société des prisonniers palestiniens a affirmé que le droit international interdit ce type d’alimentation et que les prisonniers ont le droit de mener une grève de la faim comme moyen de protestation.

Le comité a déclaré que la politique d’alimentation forcée est un moyen de tuer les prisonniers palestiniens sous prétexte de les protéger notant que les deux prisonniers Rasem Halawa et Ali al-Jaafari ont été tués en 1980 dans la prison de Nafha après avoir été nourris pendant une grève de la faim.

Il a souligné que le gavage forcé s’effectue par un tube placé dans la bouche ou le nez du prisonnier attaché à un siège ajoutant que cette opération est généralement accompagnée d’un saignement après être effectuée à plusieurs reprises.

La déclaration a ajouté qu’Israël a utilisé l’alimentation forcée contre les prisonniers palestiniens dans trois grèves de la faim antérieures entre 1970 et 1980 puis a cessé de l’utiliser suite à une décision de la Haute Cour israélienne après le décès de Halawa et Jaafari. Cependant la Knesset israélienne a réapprouvé cette politique en 2015.

Près de 1 500 palestiniens dans les prisons israéliennes ont commencé la grève de la faim de la Liberté et de la Dignité le 17 avril en même temps que la Journée des prisonniers palestiniens pour retrouver leurs droits fondamentaux qui ont été retirés par l’administration pénitentiaire et qu’ils avaient décrochés lors de grèves précédentes.

6 500 palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes dont 15 femmes 300 enfants 500 détenus administratifs et 1 800 malades.

 

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