Nous avons été habitués lors des guerres arabes contre Israël à compter les jours sur les doigts de la main. Il était rare que l’on dépasse d’un de deux jours et l’on entendait déjà le bruit des chars abimés des voitures blindées vides et que l’on voyait les drapeaux en berne. Nous suivions les accusations de traitrise d’une part et d’autre accompagnées de discours aimés par les partisans des justifications.
Nous avons été habitués lors des guerres arabes contre Israël à une armée invincible. La défaite était inévitable. Car il ne convient pas au plus faible de résister face aux plus forts… Mais nous avons appris hier que l’armée légendaire peut être vaincu et vaincu plus d’une fois. Que la défaite construit son nid dans les âmes et non pas dans les armes. Que le plus faible peut faire saigner le plus fort et même le détruire s’il le souhaite.
Nous avons été habitués dans les guerres arabes contre Israël que dès la première balle les camps de réfugier ouvraient leurs portes les tentes était bâties aléatoirement et des cartes avec l’imprimé « REFUGIER » étaient distribuées. Mais la dernière guerre contre Gaza a changer les règles… Dès la première roquette d’Al Qassam les bunkers sionistes s’emplissaient les israéliens ont été contraint à l’exode pendant que le Gazaoui se tenait debout ferme à sa place accueillant la mort avec sa poitrine pleine de foi.
Au nom de la plage merci Gaza. Au nom des mouettes qui se sont débarrassées de leurs costumes militaires et sont remises à voler en toute sécurité sur les plages de Gaza merci Gaza. Au nom de tous ceux qui ont préparés leurs enfants pour [l’ultime] voyage au nom du sang des martyrs merci Gaza. Au nom des mères qui de leurs yeux ont coulés des larmes pour leurs jeunes enfants merci Gaza. Au nom de la robe de la seule joie qui a résisté dans le centre commercial de Rafah merci Gaza. Au nom des morts de la dignité de la volonté et du martyr merci Gaza. Au nom de la vie à Gaza au nom d’Al Dhaif… le maitre de l’été et le maitre des saisons et le maitre des leaders… au nom des peuples opprimés comme le vôtre qui ont invoqué et pleuré merci Gaza…
Merci Gaza car tu sème la mort pour récolter la vie.
