Fri 5-July-2024

Pousser à l’affrontement

samedi 28-juin-2014

Les exécutions d’hier qui ont ciblé de nombreux résistants est une traduction claire de la politique de l’occupation israélienne qui vise à pousser la région vers l’escalade. Les raisons sont reliées à l’échec et aux pressions internes dont le premier ministre Netanyahu est sujet suite à la disparition des soldats ainsi qu’à l’échec des opérations militaires qui visaient à les retrouver.

La fuite de l’occupation vers Gaza a de nombreuses significations. La première est de couvrir l’échec [de l’occupation] et de pousser la résistance à Gaza vers un affrontement qui réduirait les pressions qui lui pèsent dessus ainsi que de  tenir le Hamas et Gaza responsables de l’opération [de prise d’otage] présumée et choisir un ennemi connu et clair afin de le cibler au lieu de s’attaquer à l’ennemi virtuel qui reste encore inconnu.

L’affrontement dans de telles conditions sous prétexte de tirs de roquettes donne une excuse à l’occupation puisqu’elle est exposée à des attaques de roquettes et prétend aux  organismes  internationaux et des droits être en position comme à chaque fois qu’il y a des tirs de roquettes et que l’on porte plainte au conseil de sécurité. On oublie alors les attaques les bombardements et les agressions quotidiennes contre le bande de Gaza ainsi que le blocus continu depuis plusieurs années. L’occupation suit trois méthodes depuis ces dernières années pour enflammer l’escalade et y a souvent recours :

Premièrement : Les exécutions volontaires et simultanées contre un groupe d’individus appartenant à la résistance pour créer une escalade limitée essentiellement dans la réponse de l’organisation à laquelle les individus ciblés appartiennent. La résistance a géré  la situation en répondant de façon coordonnée sans accorder d’importance aux [groupe auquel appartiennent les] individus ciblés. Cela est considéré comme un échec de la politique d’isolation que mène l’occupation.

Deuxièmement : L’exécution des leaders des factions palestiniennes comme lors de l’exécution du leader Ahmad Jaabari qui a été au centre d’une guerre de huit jours et durant laquelle l’occupation a perdu son prestige. Tel Aviv a été bombardée dès les premières heures et toutes les factions palestiniennes ont participé  à cette attaque l’occupation ne s’attendait pas à cela.

Troisièmement : les exécutions  sous prétexte de cibler les tireurs de roquettes parmi les mouvements Djihadistes. Ceci n’est qu’un prétexte et une excuse de l’occupation pour attaquer l’ennemi devant la communauté internationale. L’occupation [prétend] que Gaza est une partie de ces groupuscules cités. L’escalade se fait dans des domaines précis et contrôlés.

Mais cette fois-ci et dans le cadre  de la disparition des soldats l’occupation travaille pour pousser la résistance vers une réplique et cherche à chauffer la situation pour fuir et cacher l’échec.  Il se peut que l’occupation trouve que Gaza peut être un terrain qui regroupe les conditions pour un affrontement et ainsi limitera ses opérations en Cisjordanie car celle-ci ne peut tolérer d’escalade  qui pourrait faire dégénérer la situation et fragiliser l’Autorité avec qui l’occupation jouit de relations de coordination sécuritaire et desquelles elle est fière.

  L’occupant sait parfaitement que l’affrontement est un simple passe-temps avec Gaza et travaille pour être toujours l’initiatrice mais au vu de la résistance et de ses capacités cette dernière ne sait pas ou peut-elle arriver avec la prochaine si ce n’est actuelle escalade.

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