Dans les dernières minutes qui ont précédé l’arrivée à Gaza de la délégation présidentielle pour la réconciliation le premier ministre ennemi Benyamin Netanyahu a demandé à l’AP de choisir entre la paix et l’union avec le mouvement de résistance islamique du Hamas. D’un autre coté Monsieur Azzam Al-Ahmad a déclaré lors de son dernier communiqué en Cisjordanie que la scission est devenue une carte absurde avec laquelle s’arme la droite israélienne et qu’il fallait lui enlever cette carte. (Al Ahmad fait allusion au fait que le président ne représente pas tous les habitants de Cisjordanie et de Gaza comme le prétendent des partis israéliens – ndlr)
Les déclarations de Benyamin Netanyahu sont impudentes et n’ont aucun sens : dans un premier temps il n’a pas le droit d’intervenir dans les affaires intérieures comme s’il était le leader de l’une des grandes factions palestiniennes d’autre part –il s’agit d’une affaire privée de l’organisation- il ne veut pas de paix avec l’OLP et refuse l’exécution des accords parrainés par l’Amérique. Mais les déclarations de Azzam Al-Ahmad ne sont pas confortables car il a poussé le côté israélien dans la réconciliation qui est censée se tenir loin des pressions extérieures. Nous avons espéré qu’il ne mentionne pas la carte de la droite répugnante que les évolutions restent conformes aux demandes du peuple palestinien et que le but de la réconciliation soit le retour de l’espoir à notre peuple en Cisjordanie et à Gaza pour une vie meilleure avec moins de tensions et de fatigue après de longues années de séparation et de scission.
Nous tenons vraiment à retirer la carte de la scission des mains d’Isrël non pas pour aller dans les négociations avec une représentation complète mais parce que la scission était le meilleur cadeau –après l’accord d’Oslo- que les palestiniens aient offert à l’ennemi israélien. L’ennemi avait profité [de cette situation] durant les dernières années et il est temps de retirer cette carte et d’essayer de réparer ce qu’avait abimé les accords d’Oslo et les négociations absurdes afin de remettre la cause palestinienne dans son véritable chemin.
Nous espérons réellement que les leaders de l’OLP résisteront face aux pressions qu’imposeraient Israël les Etats-Unis et des partis arabes à cause de la réconciliation et le retour à l’unité nationale. Nous pensons que ceux-ci ne resteront pas les bras croisés face à l’unification du peuple palestinien et l’organisation du rang intérieur dont la réhabilitation de l’OPL qui prendra la responsabilité de négocier au nom du peuple palestinien sur de nouvelles bases. Les factions nationales et islamiques ne doivent pas rester silencieuses face à l’ingérence israélienne évidente dans les affaires intérieures palestiniennes.
