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Haniyeh : Pas dEtat à Gaza ni un Etat sans Gaza

samedi 8-septembre-2012

Le premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a confirmé que la réconciliation palestinienne est une nécessité nationale et un choix stratégique soulignant qu’elle a besoin d’introductions correctes afin de parvenir à une véritable réconciliation durable en accord avec un régime unifié.

Dans un entretien télévisé avec la chaîne égyptienne ON TV Haniyeh a déclaré : « Nous voulons une seule autorité et une direction unique avec un programme unifié et une langue palestinienne commune afin de traiter le monde loin des différences existantes au sein de la scène palestinienne« .

Il a ajouté : « La division palestinienne ne sert pas la cause palestinienne et il y a deux facteurs qui paralysent la réconciliation dont l’un est interne et l’autre est étranger le premier facteur est la présence des forces de sécurité en Cisjordanie qui ne veulent pas respecter la culture de la réconciliation signée par le président Abbas le deuxième est les pressions américaines et l’intervention israélienne parce que ces deux côtés ne veulent pas réaliser la réconciliation ce qui a été répété publiquement par plus d’un responsable américain et israéliens« .

Il a dévoilé des informations selon lesquelles les Etats-Unis auraient demandé au président Abbas de ne pas réaliser la réconciliation de reprendre les négociations et de ne pas aller aux Nations unies pour obtenir l’adhésion de l’Etat palestinien attirant l’attention sur le fait que les américains et israéliens bloquent les fonds à l’AP paralyse sa décision politique.

Haniyeh a démontré que le Hamas est le seul mouvement qui s’est rendu aux dialogues du Caire portant une vision envers tous les dossiers de la réconciliation soulignant que le Hamas a fait preuve d’une grande souplesse pour arriver à un accord sur la formation d’un gouvernement de professionels et des personnalités indépendantes et a accepté de la proposer au conseil législatif palestinien dont le Hamas constitue la majorité.

Il a ajouté que le sommet de la souplesse du Hamas a été montré lorsqu’il a accepté que le président Mahmoud Abbas soit le premier ministre de ce gouvernement dans l’accord de Doha signé entre Abou Mazen et le président du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal.

En ce concerne la cause des élections le premier ministre palestinien a déclaré que le Comité des élections veut travailler à Gaza mais il n’obtient pas la liberté complète pour travailler en Cisjordanie. En effet les cadres du Hamas ne peuvent pas s’inscrire dans les registres électoraux en raison des conditions de sécurité difficiles les poursuites et l’interdiction des activités médiatiques et sociales en Cisjordanie occupée. Il a déclaré que le Hamas n’a pas peur des élections mais il ne veut pas les organiser dans ces conditions complexes et difficiles en l’absences de libertés et avec la détention politique et l’interdiction des activités du Hamas en Cisjordanie de même qu’Abou Mazen veut organiser les élections avant de discuter des autres dossiers.

Le passage de Rafah :

Haniyeh a exprimé la satisfaction de son gouvernement envers l’ouverture du passage de Rafah parce que cela est la situation naturelle entre Gaza et les égyptiens et que le passage est la seule porte des Gazaouis vers le monde extérieur. Il estime que l’ouverture naturelle du passage de Rafah est la réflexion de la volonté du peuple égyptien noble et sa révolution qu’il n’est pas impliqué dans le siège de Gaza et la fermeture du passage.

Il a confirmé que l’accord signé par l’AP en 2005 avec les Européens et le côté sioniste sous l’égide des Etats-Unis est déjà fini et que l’Egypte ne fait pas partie de cet accord et n’est pas obligée de le mettre en pratique.

La rencontre avec le président Morsi :

Il a confirmé que sa visite en Egypte et sa rencontre avec le président Mohamed Morsi furent importantes au niveau du contenu et la date.

« Nous avons abordé avec le président Morsi tous les dossiers et les causes politiques dans la situation politique en général y compris le dossier de la réconciliation et le travail pour la réaliser le dossier des attaques sionistes dans la ville occupée de Jérusalem ainsi que toutes les questions concernant la Bande de Gaza dont le blocus le passage le carburant l’électricité et le voyage » a-t-il précisé.

Haniyeh a ajouté que la sécurité égyptienne est le parrain de la sécurité palestinienne et que toute atteinte à la sécurité nationale égyptienne aura des conséquences négatives sur la sécurité palestinienne.

Il a assuré que le niveau politique du gouvernement palestinien à Gaza est resté fidèle à ses positions et sa crédibilité absolue confirmant la non-reconnaissance d’Israël avant et après l’arrivée du Hamas au pouvoir.

« Nous ne reconnaissons pas Israël et ne renoncerons à aucun pouce  de la terre de la Palestine historique » a-t-il ajouté en indiquant que le choix d règlement est échoué.

Il a conclu en démontrant que son gouvernement paie le prix de ses positions politiques et le rejet des conditions injustes du quartet international par le sévère blocus imposé sur la Bande de Gaza confirmant qu' »il n’y aura pas d’Etat Palestinien dans la Bande de Gaza ou un Etat palestinien sans Gaza » et que le Hamas « ne veut pas une entité ni un pouvoir à Gaza parce que nous sommes à une étape de libération nationale« .

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