Les autorités de l’occupation sioniste ont annoncé dernièrement leur intention de remplacer les cartes d’identité des Palestiniens de Jérusalem par des cartes à puce. Des militants et des juristes jérusalémites considèrent cette nouvelle comme une tentative de contrôler davantage les jérusalémites et de priver à des dizaines de milliers d’entre eux de résider dans la ville sainte.
Le ministère sioniste de l’Intérieur a justifié cette mesure par l’augmentation des cas de perte de cartes d’identité et de documents de voyage qui sont parvenus « aux mains de criminels et de terroristes ». Néanmoins la population palestinienne estime que les nouvelles cartes ont pour objectif de réduire la présence palestinienne à al-Qods et craint que la liste des documents et les procédures demandées lors du remplacement des cartes soient plus restrictives ce qui engendrerait leur expulsion de la ville sacrée.
Etouffement des Jérusalémites
Il a ajouté que ces cartes permettraient également de déterminer la nature et le nombre de déplacements de leurs détenteurs ainsi que leurs lieux de résidence ce qui limiterait le nombre de ceux qui se trouvent à al-Qods et ceux qui détiennent la carte de Jérusalem en vivant à l’extérieur.
Hamouri estime que cette mesure affecterait plus de 120 00 habitants jérusalémites des villes et villages mises à l’écart par le mur de séparation en les menaçant de leur retirer leur droit de résidence.
Le juriste palestinien ne voit aucune possibilité de contester cette mesure dans les tribunaux de l’occupation « en raison de l’échec dans la résolution de cas plus importants par le passé » mais il a souligné que les jérusalémites doivent être présents à al-Qods pour affronter ce défi et le faire échouer.
Le ministère de l’Intérieur sioniste envisage de tester les nouvelles cartes pendant deux ans et en cas de succès il procèdera au remplacement de toutes les cartes d’identité des résidents d’al-Qods y compris la population palestinienne.
Il a déclaré que celui qui s’échappe d’une taxe tombe dans une autre car « tous les organismes ministères et institutions israéliennes ont resserré leur contrôle sur les jérusalémites au point il existe désormais 25 organismes chargés d’accentuer la pression sur les habitants d’al-Qods ».
Il a ajouté qu’avec ces cartes les jérusalémites ne pourront pas circuler librement ou voyager « et ils devront bien se comporter payer leurs dettes et s’acquitter de leurs impôts qui dépassent leurs capacités »
Internationalisation de cette question pour affronter les plans de l’occupation
Il a ajouté qu’il est facile pour l’occupation de fabriquer des prétextes pour retirer les cartes d’identité des jérusalémites dont la non résidence à al-Qods le non paiement de la taxe d’habitation ou d’autres impôts payés par les palestiniens.
Il a précisé que les nouvelles cartes seront testées pendant deux ans et si cela permet de réduire le nombre d’habitants d’al-Qods elles auront rempli leur objectif qui est de maintenir la population palestinienne à 12% en 2020.
Issa estime que le seul moyen d’affronter les mesures de l’occupation est de s’adresser à des organismes internationaux concernés dont le Conseil des droits de l’homme l’Assemblée générale et le Tribunal pénal international par l’intermédiaire d’un pays arabe en s’appuyant sur des preuves qui montrent que l’occupation utilise l’expulsion de masse et individuelle à Jérusalem ce qui est contraire à l’article 49 paragraphe 6 de la quatrième Convention de Genève de 1949.
L’expert juridique conseille aux résidents jérusalémites à ne pas renouveler leurs cartes d’identité actuelles (verte) et de les conserver pour s’assurer de ne pas tomber dans le piège sioniste et la politique d’expulsion cachée.