Sun 11-May-2025

Ahmed Saqar souffre de la captivité pour les autres

mercredi 1-juin-2011

Les conditions difficiles des camps de réfugiés palestiniens fabriquent des hommes des durs des héros. Et de cette terre de Palestine sortent des cheikhs qui adorent leur religion qui se mettent au service de leur peuple. Et dans les cellules noires les occupants israéliens ont enfermé beaucoup de ces symboles. Chacun de ces héros a une histoire une histoire de patience et de défi.

Le centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme nous rapporte l’histoire de l’un de ces cheikhs le cheikh Ahmed Saqar.

Le chemin des hommes de religion

Le captif Ahmed Nabhan Daasan Saqar est connu sous le nom d’Abou Bassir un surnom d’un compagnon du prophète Mohammed (P). Ahmed Saqar est né dans l’ancien camp d’Askar le 1er janvier 1964. Et c’est dans ses ruelles qu’il a grandi. Il a vécu dans les ruelles où les conditions sont plus que difficiles où les enfants ne vivent pas leur enfance normalement. C’est une vie très dure imposée à des centaines de milliers de Palestiniens exilés de leurs terres par la force.

Et c’est dans une famille croyante qu’il a vécu. Il suivait le chemin de la mosquée et celui des hommes depuis son plus jeune âge. Et jeune il a rejoint le rang du mouvement islamique.

Ses études il les a faites dans les écoles de l’UNRWA. Il est allé au lycée à Salem et Dir Al-Hattab à 15 kilomètres de son camp. Il n’a pas choisi cette école par gaieté de cœur c’était par une décision militaire imposée par les occupants israéliens qu’il devait quitter le lycée de son camp. Il a eu son BAC en 1980.

Il n’a cependant pu aller plus loin. Il devait travailler pour faire vivre sa famille. Sa société de fruits et légumes débutée en 1985 a connu une bonne expansion.

Un an avant le départ de son entreprise Ahmed Saqar a fondé une famille qui a connu elle aussi une bonne expansion en se mariant avec quatre femmes qui lui ont donné neuf filles et six garçons. Ahmed Saqar est retourné vivre dans la maison de son grand-père après le mariage des filles.

Première arrestation

En 1988 Ahmed Saqar a eu le droit à une première arrestation une première interrogation une première « détention administrative ». Cette dernière a pris huit longs mois.

Sa deuxième arrestation a duré dix-huit jours au début de la Première Intifada.

Et entre les années 1989 et 2008 il a eu le droit à huit arrestations de dures enquêtes et toutes sortes de tortures. Puis le 20 novembre 2008 il a subi sa dernière arrestation. Il en souffre toujours. En effet chaque fois que sa période de détention administrative prend fin les occupants israéliens la prolongent pour une nouvelle période.

Ahmed Saqar vit derrière les barreaux de l’occupation israélienne des conditions très difficiles à l’instar de ses semblables palestiniens.

Il était à l’intérieur de la prison quand la nouvelle du départ de sa fille Doha 4 ans lui est arrivée.

Puis il n’a été libre que pour quelques jours lorsqu’il a perdu son fils Noriddin 20 ans. « Il ne nous n’arrive que le destin d’Allah » ; ainsi est sa réponse chaque fois qu’il se heurte à une mauvaise nouvelle du genre.

Il est vrai qu’Ahmed Saqar est loin de son camp mais sa réputation est trop grande pour qu’il soit oublié.

A l’intérieur de la prison

Sa femme Om Bassir se rappelle comment durant une visite elle n’a pu informer son mari de la grave maladie de son fils Nouriddin : il était frappé d’un cancer. Lui a deviné qu’il y avait une très mauvaise nouvelle. C’était une scène très difficile. Les femmes présentes ont commencé à pleurer avant même de connaître l’histoire. Quand il a su qu’il était si gravement malade il a répété : « Nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournons ». Et quant Nouriddin est parti le père a montré une patience exemplaire.

Dans l’intention de changer le climat triste Ahmed Saqar a demandé à sa femme de chercher une femme pour son deuxième fils Mohammed. Mais les occupants israéliens ne voulaient pas laisser la joie entrer dans leur maison. Ils l’ont arrêté encore une fois. Lui de derrière les barreaux a insisté pour que le mariage se concrétise.

Le martyr vivant

En revanche les occupants israéliens insistent dans leur volonté de nuire. Il ont visé le jeune Mohammed et l’ont blessé. La blessure au niveau du cerveau lui cause beaucoup de problèmes de santé.

De retour de son voyage pour des raisons de santé en Jordanie les occupants israéliens l’ont arrêté au mépris de son handicap.

Fouad Al-Khafach directeur du centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme dit que Mohammed a été atteint par une balle en caoutchouc à la tête en 2003 et par une autre métallique en 2006.

Il ne reste aux membres de la grande famille d’Ahmed Saqar qu’à implorer Allah (le Tout Puissant) pour qu’Il accorde la liberté à leur père et à leur fils Mohammed afin de terminer le mariage de ce dernier. Rien n’est impossible pour le Seigneur croient-ils.

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